Emmanuel Morin : « Ça nous sort d'une période noire »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Trois mois après la 2e place de Valentin Tabellion au Grand Prix de la ville de Lillers, Emmanuel Morin a obtenu seulement ce lundi le deuxième podium de la saison pour la Conti Van Rysel-Roubaix. Le coureur de 30 ans a terminé, au sprint, à la 3e place de Paris-Troyes (voir classement). Un bon résultat qui devrait faire beaucoup de bien au coureur de la formation nordiste et à ses coéquipiers, malchanceux ces derniers mois. À l’arrivée, devant le stade de l’Aube, Emmanuel Morin a exprimé sa satisfaction au micro de DirectVelo.

Directvelo : Que représente cette 3e place sur Paris-Troyes ?
Emmanuel Morin : Aussi bien personnellement que collectivement, je pense que cette 3e place va faire du bien. Pour ma part, je suis tombé à de nombreuses reprises depuis le début de saison, notamment la veille du Tro Bro Léon où je me suis fait renverser. Par ailleurs, je suis papa depuis trois mois. Entre les chutes et le manque de sommeil, c'était une période compliquée sur le vélo. Ça a vraiment été dur. J'ai réussi à garder le moral et l'envie pour être performant. Je savais que ça finirait par tourner.

« ON EST TOUS TOMBÉS AU MOINS UNE FOIS »

Pour l’équipe non plus les choses n’ont pas été simples ces derniers temps…
On est tous tombés au moins une fois depuis le début de saison, et il y a eu des chutes relativement importantes. Il y a des périodes comme ça où il faut savoir être patient et toujours motivé pour pouvoir performer.

Quel était le plan au départ ?
On avait décidé de ne pas tout miser sur un sprint, parce qu'on sait qu'en faisant ça, la récompense n'est pas forcément toujours au bout. On avait dit que tout le monde devait être dans les différents mouvements, et c'est ce qu'on a fait. J'ai roulé à un moment donné pour lancer Maximilien Juillard dans une bosse. Il a très bien fait le jump et a pu rentrer devant. Et ensuite on s'est refait piéger… Toute l'équipe a roulé pour relancer la course. Il fallait faire mal aux autres, et je pense que c'est ce qu'on a fait.

« ILS ONT CRU EN MOI »

Comment avez-vous géré le final avec tes coéquipiers ?
Quatre coureurs sont sortis dans le final. Les gars sont venus autour de moi, ils m'ont dit : « reste avec nous, on te place ». Ils ont roulé pour rentrer sur les quatre échappés puis je me suis débrouillé tout seul les deux-trois derniers kilomètres. Ils ont cru en moi, alors que je n'avais pas forcément de résultat depuis le début de saison. On a montré qu'aujourd'hui on pouvait peser sur la course du début à la fin, et c'est vraiment top.

Comment s’est passé ton sprint ?
J'avais décidé de sprinter le long des barrières à droite, malheureusement, je me suis fait enfermer. Je n'ai pu déclencher mon sprint que dans les 50 derniers mètres. C'est un petit peu frustrant, mais je relativise et je me dis que ça nous sort d'une période noire. Comme je l’ai dit, je pense que cette troisième place va faire beaucoup de bien, même si ce n'est pas une gagne. Pour nous, ce n’est que le début d'une belle fin de saison, j'espère.

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