Jonathan Milan : « Je savais qu’ils voudraient me lâcher »

Jonathan Milan était considéré comme le sprinteur N°1 au départ de ce Critérium du Dauphiné. Privé de pouvoir jouer la victoire par les favoris à Montluçon lors de l’étape inaugurale en raison des attaques des favoris dans le final, l’Italien aurait pu passer encore à côté ce lundi. Mis en difficulté dans la côte du Château de Buron, le coureur de 24 ans a pu compter sur le gros travail de son équipe Lidl-Trek pour le ramener sur le peloton, puis lui emmener le sprint dans le dernier kilomètre. Il n’avait alors plus qu’à conclure le travail pour décrocher son premier succès depuis deux étapes de Tirreno-Adriatico, en mars dernier. DirectVelo était présent à la conférence de presse de l’Italien après l’étape. Entretien.

DirectVelo : Il a fallu sacrément s’employer pour l’emporter !
Jonathan Milan : Oui, c’était une journée super difficile. Hier (dimanche), j’étais déjà épuisé après l’étape… Je me doutais que ça pouvait être compliqué encore une fois dans la bosse en fin de parcours. Je savais qu’ils voudraient me lâcher, que certains allaient profiter de ce GPM pour essayer de me mettre hors jeu. J’étais vraiment à la limite mais les gars m’ont attendu, ils ont super bien bossé pour me ramener et m’aider encore dans le final. C’est clairement une victoire collective.

Que représente cette victoire d’étape sur le Dauphiné et le port du maillot jaune ?
Bien sûr, cette victoire est très importante pour moi comme pour l’équipe. Je ne suis pas au top du top de ma condition physique mais je dois justement me servir de cette semaine pour progresser. Ce succès me donne énormément de confiance et de motivation pour les semaines à venir.

« JE VEUX PROFITER DE CETTE DÉCOUVERTE »

Te voilà en jaune, un maillot que tu tenteras de porter dans quelques semaines sur le Tour de France !
Forcément, vu les premières étapes du Tour (arrivée de la première étape à Lille, NDLR), on sait que c’est une possibilité pour les sprinteurs cette année. C’est un objectif que l’on ne cache pas. On espère vraiment y parvenir avec l’équipe, ce sera l’un des objectifs prioritaires. Mais on va d’abord se concentrer sur la suite de ce Dauphiné, qui est un moment déjà très important pour cette fameuse montée en puissance.

Y’a-t-il une pression particulière à l’idée de découvrir le Tour, après avoir brillé sur le Giro ces deux dernières saisons ?
Il y a beaucoup d’excitation à l’idée de voir ce que ça va donner mais je ne suis pas nerveux. Ce n’est que du plaisir, je veux profiter de cette découverte et voir ce que ça donne sur des sprints qui seront encore différents. Pour l’instant, je suis simplement heureux de retrouver la victoire ici, surtout avec un groupe qui me fait tant confiance et qui donne tout pour moi. Ce genre de scénario et de situation me motivent encore plus à me battre. Cela rend cette victoire encore plus belle.