Paul Ourselin et Pierre Thierry, même combat

Crédit photo A.S.O / Tony Esnault

Crédit photo A.S.O / Tony Esnault

Les formations Arkéa-B&B Hôtels et Cofidis avaient un objectif commun ce dimanche : désireuses d’exister sur ce Critérium du Dauphiné malgré la présence d’un plateau XXL en ce qui concerne la lutte pour le classement général, les WorldTeam françaises voulaient placer un pion à l’avant dans l’Allier, histoire de rentrer tout de suite dans la course et de jouer le premier maillot bleu à pois blancs de meilleur grimpeur. Problème : aucune autre formation n’avait la même intention. C’est ainsi que Paul Ourselin et Pierre Thierry se sont retrouvés à ouvrir la route, à deux, pendant de longs kilomètres. “Ce n’était pas l’idéal. J’ai l’impression d’avoir la poisse quand je pars devant”, sourit Pierre Thierry en évoquant d’autres échappées passées durant lesquelles il s’était là aussi retrouvé en petit comité. “Trek et Israel voulaient contrôler pour leurs sprinteurs et beaucoup d’équipes sont concentrées sur le général alors il n’y avait pas grand-monde de motivé”, analyse son compagnon de fugue du jour.


LES POIS POUR PAUL OURSELIN

Sans aucun espoir d’aller au bout, le duo tricolore s’est livré bataille dans les ascensions répertoriées au classement de la montagne, histoire de ne pas rentrer bredouille à l’hôtel. Et à ce petit jeu-là, c’est le coureur de Cofidis qui s’est montré le plus fort. “C’était la consigne et je l’ai respectée. C’était important pour lancer une bonne dynamique. On s’est livré une belle bataille”, témoigne l’athlète de 31 ans. “Malheureusement, il a été plus rapide que moi et je loupe le maillot”, regrette pour sa part Pierre Thierry, qui n’a pas hésité à poursuivre l’aventure en solitaire, un temps, avant d’être revu par Fred Wright (Bahrain-Victorious). Ce qui lui a permis d’avoir lui aussi les honneurs du podium protocolaire en tant que plus combatif du jour. “Je me suis retrouvé tout seul pendant un tour. Quand il est rentré, je me suis accroché, ça m’a remotivé”. Mais il n’y avait bien sûr rien à faire face aux équipes de sprinteurs et encore moins face aux grands favoris du général, qui ont décidé de se tirer la bourre dans la dernière ascension. Toujours est-il que Paul Ourselin et Pierre Thierry, dans un même combat, auront mouillé le maillot, et il est fort à parier que ce n’est pas la dernière fois que ces deux formations se porteront à l’avant de la course sur ce Dauphiné.

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