Tadej Pogacar : « Je n’ai fait que suivre »

Crédit photo A.S.O / Tony Esnault
Le ton est donné. Dès la première journée de course du Critérium du Dauphiné, les grands favoris se sont livrés bataille. La seule présence de la Côte du Buffon sur le circuit final, avec ses 600 mètres à 8.8%, aura été suffisante pour mettre en appétit Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou encore Mathieu Van der Poel. Ces derniers, repris dans un second temps par Santiago Buitrago et Remco Evenepoel, ont résisté de justesse au retour de ce qu’il restait du peloton dans la longue ligne droite de Montluçon pour se jouer la victoire et le premier maillot jaune au sprint. Et à ce petit jeu-là, alors que le Néerlandais semblait favori, c’est le Champion du Monde slovène qui a tiré son épingle du jeu (voir classements). DirectVelo était présent à la conférence de presse de Tadej Pogacar après la course. Entretien.
DirectVelo : T’attendais-tu à un tel scénario pour cette étape inaugurale ?
Tadej Pogacar : Non, je suis très surpris, je ne m’attendais pas à ça au début de l’étape. Avec mes coéquipiers, on s’était dit qu’on n’allait pas prendre les choses en main. On voulait juste faire attention à ne pas perdre de temps aujourd’hui (dimanche), c’était ça le plan. Mais finalement, j’ai eu l’opportunité d’y aller et de jouer la victoire d’étape. J’ai réussi à gagner et j’en suis très heureux.
Jonas Vingegaard a généralement l’habitude de rester collé à ta roue. As-tu été surpris de la voir prendre l’initiative ?
J’étais très heureux qu’il attaque, en réalité. C’est bien, c’est un bon signe, il est en forme et il veut s’amuser. Il y a eu un peu d’hésitation sur le coup. Peut-être qu’il a eu des consignes pour ne pas rouler à l’oreillette mais c’est bien qu’il commence à courir différemment, avec plus d’enthousiasme. C’était un beau final. Mais je peux peut-être m’inquiéter aussi car il a l’air très fort (rire).
« LE NIVEAU EST PLUS ÉLEVÉ CHAQUE ANNÉE »
Et Remco Evenepoel ? Il a semblé loin, un temps, avant de rentrer après la bosse…
Il y a eu beaucoup d’attaques et si tu es mal placé en bas, c’est compliqué de remonter. Mais je me suis retourné et je l’ai vu rentrer. J’ai compris qu’il se sentait bien, il a l’air en forme également. C’était plutôt une question de placement, je pense. Matthieu (Van der Poel), Santiago (Buitrago)… Les mecs roulent très fort. Que Mathieu ait pu accompagner de purs grimpeurs, c’était très fort de sa part encore une fois, il a été exceptionnel.
Avoir réussi un tel début de saison te met-il plus de pression, ou à l’inverse, cela te permet d’arriver plus relâché sur ce Dauphiné ?
Il y a de la pression en vue du Tour dans tous les cas. Le niveau est plus élevé chaque année. La saison a été parfaite pour moi jusque-là. D’un côté, ça met de la pression pour continuer comme ça et à l’inverse, ça peut en enlever aussi. Il vaut quand même mieux avoir eu une belle saison jusque-là, j’imagine. Même si je ne gagne pas le Tour, la saison n’aura pas été mauvaise. Je pense qu’il faut le voir comme ça. Et avec cette victoire d’étape ici, c’est encore un très bon résultat en plus cette année.
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