Il a fait preuve de régularité à chaque étape pour aller décrocher son premier Top 10 sur une course 2.2. Colin Savioz a signé la 8e place de l'Alpes Isère Tour (voir classement). Avec ce résultat, l’objectif est en partie rempli pour le coureur de Charvieu-Chavagneux IC, même s’il aurait souhaité que sa formation lève les bras au cours des cinq jours de course. “Le but était de venir pour le classement général. L’équipe a fait un super travail pour me placer au mieux. Je suis un peu mitigé, car on visait également une victoire d’étape. J’ai essayé plusieurs fois sans succès, Guillaume Bagou a également tenté sa chance. On n'a pas eu énormément de réussite. C’est tout de même bien de pouvoir terminer 8e du général”, confiait-t-il à DirectVelo après l’arrivée à La Mûre.

« JE ME SUIS BATTU AVEC LES ARMES DU JOUR »

Pourtant, l’Isérois n’était pas dans une grande forme lors de la cinquième et dernière étape qui partait de Saint-Joseph-de-Rivière. Néanmoins, Colin Savioz a su trouver les ressources pour s’accrocher face aux meilleurs coureurs. “La nuit avant l’étape, j’avais vraiment mal dormi. J’ai fait de l’asthme, donc la nuit avait été assez courte. Je doutais un peu avant le départ, car je ne savais pas trop comment les sensations allaient être. Finalement, c’était correct. Je me suis souvent retrouvé à contretemps, c’est dommage. Quand des groupes sortaient, il fallait que je m’accroche pour revenir. C’était une journée assez galère, mais je me suis battu avec les armes du jour”.

Le beau général de Colin Savioz n’est pas l’unique fait d’armes de Charvieu-Chavagneux sur cet Alpes Isère Tour 2025. Guillaume Bagou a remporté le maillot du classement des sprints. Une belle récompense pour cette équipe, qui a pu compter sur un collectif solide pour être actrice de la course. “On a presque fait l'Alpes Isère Tour idéal. On repart avec un maillot distinctif et avec un Top 10 final. Le seul truc qui nous manque, c'est une victoire d'étape, mais ce serait être gourmand de dire que nous ne sommes pas satisfaits de la semaine”, admet le directeur sportif Antoine Bravard.

« AJOUTER QUELQUES VICTOIRES »

En plus d’être son directeur sportif, Antoine Bravard est également l’entraîneur de Colin Savioz. Il souligne le bon travail de son coureur depuis son arrivée au sein de la formation iséroise cet hiver. “À la fin de cette semaine, je crois qu’on peut dire que Colin est devenu un coursier. Quand je l’ai récupéré, l'objectif était de lui apprendre à faire du vélo. Sur les quatre premières étapes, on a vu qu'il était capable de tenir la baraque, dans les descentes, les montées, sur le plat, au sprint… donc globalement partout. ll a fait du super travail. On met tout en place à l'entraînement pour qu’il soit au top. Colin est bien dans sa tête. C'est le plus important pour lui”. Vainqueur de la classique Bourg-Arbent-Bourg (voir sa fiche DV) en avril dernier, ce succès semble avoir “débloqué” le protégé d’Antoine Bravard, même si Colin Savioz préfère ne pas s'emballer. “J'ai l'impression que je vais monter en pression, mais la saison est encore longue. J'espère qu'il y aura de belles courses par la suite”.

Ce résultat peut faire espérer de belles choses pour la suite de cette année 2025. “Quand on fait un Top 10 à l’AIT, ça veut dire qu’on est capable de gagner de belles courses. Il y a d’autres épreuves par étapes où il pourra briller. Il y aura le Championnat de France à la maison et pourquoi ne pas espérer une sélection avec l'équipe de France pour le Tour de l’Avenir. On y croit”, affirme Antoine Bravard. Pour être totalement satisfait de sa saison, le coureur de 20 ans souhaite “ajouter quelques victoires” d’ici la fin d’année. Colin Savioz en aura l’occasion très prochainement puisqu'il sera au départ du Championnat Auvergne Rhône-Alpes ce samedi avant de prendre la direction du Tour du Beaujolais à partir du 13 juin.