Anatole Leboucher apprend de ses erreurs

Crédit photo AMELCO GOHIN
Après un début de mois de mai solide ponctué par un succès et plusieurs places d’honneur, Anatole Leboucher s’est offert une victoire au sprint lors de la première épreuve du Tour de Loire-Atlantique samedi dernier. Le coureur de l'UC Cholet 49, pourtant diminué par une maladie, a su saisir sa chance.
« C'EST QUELQUE CHOSE DONT JE N'ÉTAIS PAS CAPABLE L'AN DERNIER »
"On venait pour gagner, lance le Choletais à DirectVelo. À l’Essor Breton, j’avais déjà bien tourné autour. Je voulais confirmer que dans un sprint massif je pouvais tirer mon épingle du jeu". Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu en début de journée. "J’étais malade. Une espèce d’angine. J’avais chaud, puis froid, des douleurs au thorax, mal à la tête, à la gorge, et du mal à respirer. À un moment, je suis allé voir Lucas Guillé pour lui dire que je ne sprinterai pas". La carte pour l’arrivée devait alors être Dorian Perleaux, son coéquipier. Mais les sensations d’Anatole ont évolué au fil des kilomètres. "À deux tours de l’arrivée, j’étais rentré sur la tête de la course avec un gars de Dijon et je me suis senti mieux. Je voyais que les jambes répondaient. J’ai dit à Yanis Séguin que je pensais que ça pouvait le faire".
Le final, très sinueux, n’a pas facilité son placement. "Ça frottait dans tous les sens. Dans le dernier virage, à environ 600 mètres de la ligne, je me suis retrouvé un peu enfermé à l’intérieur", explique-t-il. Malgré une position défavorable, il repère un espace sur la gauche. "J’ai vu que ça s’ouvrait, alors j’ai lancé mon sprint à 300 mètres". Avant de finalement s’imposer. Avec une victoire début mai et de nombreuses places d’honneur à l’Essor Breton (voir sa fiche DV), Anatole Leboucher a franchi un cap. "J’ai beaucoup appris. Toutes les erreurs que j’ai faites auparavant, j’ai réussi à les corriger. Et c’est une grande satisfaction de m’imposer au terme d’un sprint massif parce que c’est quelque chose dont je n’étais pas capable l’an dernier". Le coureur de 22 ans, en plein progrès, n’estime pas être pour autant un pur sprinteur. "Je passe bien les bosses donc je me considère plus comme un puncheur."
« ON SE BAT LES UNS POUR LES AUTRES »
Le dimanche, sur la deuxième épreuve, il n’a pas su faire la passe de deux et échoue à la sixième place (voir classement). "Quand je lance mon sprint, James Hartley s'écarte à gauche parce qu'il veut lancer Alexis Robert et il s’arrête de pédaler. Je me retrouve dans sa roue. J'ai été aussi obligé d'arrêter de pédaler et de freiner…". Il est autant déçu pour lui que pour l’équipe : "J’aurai bien voulu faire le doublé, que ce soit pour moi et pour l'équipe parce que l'équipe avait fait une grosse journée, tout le monde avait roulé pour qu'on revienne sur l'échappé. Tout le monde me faisait confiance pour le sprint".
Le week-end prochain, place au championnat régional. Puis viendront la Route Vendéenne, la SportBreizh, la Flèche Bigoudène et, en point d’orgue, le Championnat de France. "On est plusieurs à se préparer pour le Championnat mais, comme on est une N2, on n'a le droit qu'à 4 coureurs". Actuellement leaders de la Coupe de France N2, les Choletais avancent avec cohésion. "On est tous capables de se mettre ventre à terre pour l’autre. On se bat les uns pour les autres. Ça fait vraiment du bien d'avoir une équipe comme ça, où tout le monde se fait confiance".
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