Aubin Sparfel : « Je voulais me tester »

Comme c'était attendu, c'est la dernière étape de l'Alpes Isère Tour qui a fait basculer la course. Et à ce petit jeu, Aubin Sparfel a raflé la mise en décrochant la victoire d'étape en plus du classement général (voir classements). "C'est une belle victoire après une étape super dure. Et en prime, il y a le général au bout. Le but, c'était de venir chercher une étape sur cet Alpes Isère Tour, le général est du bonus", se réjouit le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale DT à l'arrivée. Tout au long de la semaine, le spécialiste de cyclo-cross a été à son avantage. "J'avais de bonnes sensations. Le but, c'était de préparer le Baby Giro et de voir où est-ce que je me situais. Après, il n'y avait pas tout le gratin mondial, les meilleurs grimpeurs. Mais j'ai réussi à bien me débrouiller et je suis vraiment content".

Dans le final, les hésitations de la Groupama-FDJ Conti l'ont peut-être bien aidé à mener son entreprise à terme. Seul en tête, Rémi Daumas a vu son coéquipier Maxime Decomble jouer son va-tout pour le général. Aubin Sparfel, lui, n'a eu qu'à s'accrocher pour conclure. "Il fallait bien manœuvrer dans le final, ne pas faire trop d'efforts. C'était très actif, j'en ai profité et j'ai pu aller chercher ce maillot jaune à la fin, donc c'est vraiment top". Les difficultés du jour convenaient bien à l'Espoir 1. "J'ai de bonnes qualités sur des bosses comme ça. Quand c'est très raide, j'arrive à m'accrocher". Même s'il n'est pas pur grimpeur sur le papier, Aubin Sparfel était prêt à en découdre sur l'épreuve de Classe 2. "Je n'avais pas peur, je voulais me tester, voir où j'en étais, et je suis vraiment satisfait de là où je me trouve aujourd'hui, et j'espère encore bien progresser".

EN ATTENTE DU « GRATIN MONDIAL » EN MONTAGNE

Car l'Alpes Isère Tour ne représentait qu'un point de passage. "C'était une course de préparation, donc il fallait être là tous les jours. On a couru après la victoire, il fallait que ça se joue à la jambe pour gagner, donc c'est vraiment top". C'est désormais sur le Giro NextGen qu'il espère confirmer. "Au Baby Giro il va y avoir un niveau très relevé, l'objectif pour moi sera de gagner une étape. On va voir où je me situe encore par rapport au gratin mondial". Encore une fois, il profitera des cols pour en savoir un peu plus sur ses qualités de grimpeur. "Je vais essayer de voir où je me situe dans les longues ascensions, et là, avec une performance comme ça, je commence à voir où j'en suis".

Même s'il venait à coincer, Aubin Sparfel est déjà embarqué dans une belle année 2025, avec sa victoire au Tour du Finistère, avec les professionnels. "Ça m'a vraiment mis en confiance. Je n'avais jamais vraiment gagné de général de ma vie, j'avais souvent des équipes très fortes en face, avec une génération 2006 vraiment exceptionnelle chez les Juniors. C'est vraiment dur de gagner, limite plus dur de gagner qu'aujourd'hui. Donc j'en profite, et c'est vraiment un plaisir". À l'image de Paul Seixas ou Léo Bisiaux, le 3e du dernier Tour de Bretagne montre aussi qu'il a des arguments pour s'inscrire dans la jeune génération dorée de Decathlon AG2R La Mondiale. "L'équipe nous fait confiance, elle est très tournée autour des jeunes, et ça se passe bien, donc on en profite".