Henry Lawton : « Je n'avais pas vraiment ciblé cette étape »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

En terminant 5e de la quatrième étape de l’Alpes Isère Tour longue de 176,2 kilomètres entre Primarette et Saint-Maurice-l’Exil (voir classement), Henry Lawton a signé sa meilleure performance de sa saison. Le Britannique de 24 ans revient sur cette étape au micro de DirectVelo, tout en évoquant ses impressions sur les premiers jours de course et sur ses résultats de l’année avec Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme.


DirectVelo : Quel est ton ressenti après cette 5e place ?
Henry Lawton : Je n'avais pas vraiment ciblé cette étape, c'était un peu du bonus. Les trois premiers jours me convenaient mieux. Mais comme je grimpe assez bien depuis quelques temps, je voulais vraiment tout mettre dans la bosse (le Mont du Faz, NDLR). J'ai été super bien placé par Nicolas (Silliau) et Arthur (Meyer). J’ai fait en sorte de faire la meilleure montée possible. En toute sincérité, je suis surpris de basculer sans vraiment me mettre à fond. Je connaissais cette montée, j'avais pété 1 kilomètre avant le replat lorsque Valentin Retailleau s’était imposé il y a trois ans. Je savais que ça allait le faire si je basculais au faux plat. Louis (Ferreira) est tombé, donc j'étais un peu seul, je n’avais rien à faire. Il fallait simplement être attentif au cas où un gros groupe s’échappait. Les attaques avec un ou deux coureurs, je ne les suivais pas. Je préférais garder le plus d’énergie possible pour le sprint final. Je savais que le placement serait crucial. Je voulais être placé dès les cinq dernières bornes.

Qu’est-ce qu’il se passe quand Moritz Kretschy part seul ?
Je sentais que c'était propice à ce genre de scénario en fin de course. Les équipiers étaient tous à bloc et tout le monde avait beaucoup donné. Je savais que c'était possible de faire ce que Moritz Kretschy a fait, j'y ai même pensé à un moment car j'avais les jambes qui crampaient. Je me suis dit que je n’allais peut-être pas pouvoir sprinter. Je n'ai pas de regrets. Je pense qu’il n'y avait rien à faire de plus. Ce n’est pas moi qui allait ramener le groupe. D'autres mecs avaient des coéquipiers. Ce n’était pas mon rôle. Tant mieux pour Kretschy, il a fait le coup deux fois et ça marche. Il est vraiment costaud. Il y a eu un moment de flottement quand il a attaqué. Je pense que les Continentales ne se sont pas vraiment sacrifiées. C'est drôle, parce qu'on ne nous laisse pas prendre notre place facilement dans le peloton, et puis derrière, c'est nous qui faisons le boulot pour eux. C'est le jeu, c'est comme ça. C’est peut-être aussi le manque d'expérience et la jeunesse.

As-tu des regrets sur cette étape ?
J'étais vraiment bien placé, ce n'était pas évident de garder la position. J’étais limite au niveau des jambes, mais je préférais passer le dernier virage en deuxième et faire un sprint pas dingue, plutôt que de faire un très bon sprint pour la 10e place. Je n’ai pas trop de regrets, parce que physiquement, je ne sais pas s'il y avait mieux à faire. J'ai fait ce qu'il fallait, mais j'aurais voulu être un peu mieux placé.

« C’EST MON PIRE DÉBUT DE SAISON »

La troisième étape avait été plus compliquée pour toi…
J'ai crevé au moment où le groupe se sépare en deux. On était devant avec Louis (Ferreira), mais il est tombé, et moi, j’ai crevé. C’était une mauvaise journée. On avait aussi Arthur (Meyer) qui était dans l'échappée. C'était bien, mais on ne pouvait pas jouer la victoire. Quand il s’est fait reprendre, on était frustrés.

As-tu des attentes pour la dernière étape ?
Il y a quelques années, j'avais aidé Joris (Chaussinand) pour le général sur cette dernière étape. Je m'étais étonné. On n’aura pas Louis. Je ne sais pas trop comment on va s’y prendre. Il faudra peut-être prendre un coup d'avance et s'amuser un peu.

Que penses-tu de ta saison pour le moment ?
Je suis très déçu. Je n'ai pas obtenu les résultats que j'espérais. J'étais un peu en manque de confiance. Je cherchais toujours à faire plus d'entraînement en poussant le truc. J'ai fini en surfatigue et je manquais énormément de punch. Je n’avais rien, j'étais vide. J’ai donc fait trois semaines beaucoup plus light au niveau des efforts avec un peu de repos. En toute honnêteté, c'est mon pire début de saison. C'est drôle parce que c'est peut-être l’année où j'ai eu le plus de forme. J’ai fait mes meilleurs watts. C'est un peu paradoxal, mais le vélo est comme ça. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Henry LAWTON