Maxime Decomble : « Je suis dégoûté »

Crédit photo Groupama-FDJ

Crédit photo Groupama-FDJ

Maxime Decomble est resté de longues minutes en fond de ligne ce jeudi à l’arrivée de la deuxième étape de l’Alpes Isère Tour. Hésitant quelle position adopter, entre se prendre la tête dans les mains et à faire les cents pas, le coureur de la Conti Groupama-FDJ avait bien du mal à cacher sa déception. Quelques instants plus tôt, en franchissant la ligne, reprochant à son adversaire son manque de collaboration, il avait levé le bras de colère après s’être fait battre au sprint par l’Allemand Moritz Kretschy (Israel-Premier Tech Academy), vainqueur à Satolas-et-Bonce (voir classement). “Je rentre seul sur le mec d'Israël. Je suis dégoûté parce que je me voyais gagner. Aux 200 mètres, je ne pouvais rien faire. Celui qui gagne le sprint du peloton, c'est un Israël aussi (Rotem Tene). Donc c'est pour ça qu'il n'a pas roulé”, tentait-il d’analyser au micro de DirectVelo avant de rejoindre le camping-car de sa formation.


RÉMI DAUMAS À L’ATTAQUE

La Groupama-FDJ a animé le final de cette deuxième journée de course. À un peu plus de 40 kilomètres de l’arrivée, Rémi Daumas a profité de la côte du bois de Cessieu pour s’extirper du peloton. “Je suis monté à fond. Le Soudal Quick-Step (Thomas Pesanti) est le seul à me suivre. On a tourné ensemble ensuite”. Ils ont repris le Néerlandais Jurgen Zomermaand (Development Team Picnic PostNL), lâché un peu plus tôt par Jean-Loup Fayolle, puis ils ont fait la jonction avec le coureur de la Conti d’Arkéa-B&B Hôtels.

Alors que la quasi-totalité de l’étape s’était faite sur un parcours fait de difficultés et de virages, le final n’avantageait pas les fuyards. “Il y avait du vent de face dans les grandes lignes droites, c'était dur. Ça fait mal aux pattes C'est dommage qu’on n’arrive pas pour la victoire”, regrette l’Espoir 1, repris à sept kilomètres du but. “Il a super bien joué, apprécie Maxime Decomble. J'ai pensé que ça allait peut-être aller au bout parce qu'en plus, comme hier (mercredi), il n'y a jamais une équipe qui contrôle, ça roule puis ça arrête de rouler…”.

PASSER AUSSI UN CAP EN MONTAGNE

C’est finalement Moritz Kretschy qui a porté l’attaque décisive pour piéger les sprinteurs. Seul Maxime Decomble a été en mesure de revenir. “Sur un final comme celui-là, Baptiste (Grégoire) était peut-être le meilleur en termes de pointe de vitesse. Mais j'aurais eu du mal à le placer donc il m'a dit d'essayer, et juste après le coureur d’Israel a attaqué”.

Même si à chaud la déception primait, le Provençal a montré qu’il était en très bonne forme après une longue période sans course, axée sur la préparation de l’Alpes Isère Tour et surtout du Tour d’Italie Espoirs. “Je voulais savoir comment était la forme. Au début de cet AIT, le but était de ne pas perdre de temps”. Grâce aux bonifications et à un écart sur la ligne, il a pris onze secondes aux coureurs du peloton. Ce qui ne devrait tout de même pas représenter grand-chose ce dimanche sur l’étape-reine et ses 4000 mètres de dénivelé. Un terrain difficile qui permettra à Maxime Decomble d’en savoir plus sur sa progression en montagne. “Depuis le début de saison, j'ai essayé de travailler tous les efforts longs. L'année dernière, je m'étais amélioré en chrono, mais je voulais vraiment passer aussi un cap en montagne. Donc normalement, j'ai bien travaillé pour ça. On verra ce week-end et aussi lors du Baby Giro. C'est surtout ça qui est important. Mais là, ça montre que j'ai les jambes”.

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