Rhône-Alpes Isère Tour - Et. 4 : Les réactions

Thomas Vedel Kvist (Glud & Marstrand) a remporté ce dimanche la 4e et dernière étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), courue entre Saint-Maurice l'Exil et Charvieu-Chavagneux sur 180.4 kilomètres. Jérémy Roy (FDJ) termine 2e alors que Tony Hurel (Team Europcar) régle le sprint du peloton pour la 3e place. Sylvain Georges (BigMat-Auber 93) s'adjuge quant à lui la 21e édition du R.A.I.T. Il succède au palmarès de la course à Jérôme Coppel (Saur-Sojasun). Retrouvez ci-dessous les réactions des principaux protagonistes de l'épreuve.

Thomas Vedel Kvist (Glud & Marstrand)
Vainqueur de la 4e étape
« Dans l’échappée de huit coureurs, je ne pouvais pas vraiment rouler car il y avait des coureurs qui pouvaient dépasser au classement Lasse Bochmann (3e). Ensuite Jérémy Roy est rentré après le GPM de 1ère catégorie, le Mont Verdun. Nous n’étions plus que quatre avec lui, Duret et Courteille. Là aussi, c’était dangereux pour Bochmann. Je pars ensuite avec Jérémy Roy. A 1.5 kilomètres de l’arrivée, j’ai arrêté de collaborer. J’ai réussi à le battre au sprint. J’espère revenir dans une plus grosse structure. J’ai couru deux ans et demi chez Quick Step mais ça n’a pas marché. J’ai été blessé à plusieurs reprises. C’est ma deuxième victoire de la saison dans une course UCI après ma victoire d’étape au Tour de Normandie. Je pense que c’est bien parti pour réintégrer une formation plus huppée. »

Jérémy Roy (FDJ)
2e de l’étape
« Thomas Vedel Kvist a bien eu tout le monde. Il n’a pas pratiquement pas collaboré… Quand nous n’étions que tous les deux, j’ai quand même collaboré mais bon… Je n’aime pas les ratagas (sic), et lui, ça en était un beau !  Mais bon qu’est ce qu’on peut faire ? Je n’allais pas risquer de prendre une longue suspension pour mauvais comportement (rires). Il est libre de courir comme il l’entend mais ce n’est pas ma manière de faire. J’ai bien essayé de bluffer mais ça n’a pas marché. Je n’ai rien pu faire au sprint. Je m’attendais vraiment à une issue comme celle-là… Je suis quand même content de ma semaine. J’ai été échappé tous les jours. Ça fait bien bosser. L’avantage sur une classe 2, c’est qu’on peut être à l’attaque à plusieurs reprises pendant l’étape et au final, faire une place. Nous n’avons pas réussi à remporter une étape mais nous avons montré que nous étions costauds. Concernant la suite, je vais aller au stage de l’équipe à Saint-Jean-de-Maurienne. Nous serons une quinzaine de coureurs pour préparer le Dauphiné et le Tour. Pour le moment, je suis remplaçant sur le Tour mais j’espère bien inverser la tendance. A moi de gagner ma place. »

Sylvain Georges (BigMat-Auber 93)
Vainqueur du classement général du Rhône-Alpes Isère Tour
« Hier (samedi) soir, je n’avais pas fêté ma victoire d’étape. J’étais concentré sur l’étape d’aujourd’hui (dimanche). J’ai vécu l’étape en trois parties. Dans les 40 premiers kilomètres, j’ai vraiment pensé que j’allais perdre le maillot. Ça a attaquait dans tous les sens. On ne m’a pas fait de cadeau. Puis dans la 2e partie, l’équipe a bien contrôlé le peloton derrière l’échappée de huit coureurs. Puis à 20 kilomètres de l’arrivée, j’ai commencé à me dire que ça allait le faire. J’étais vraiment content à trois kilomètres de l’arrivée car si j’avais eu un problème, j’aurais été classé dans le même temps que le peloton, alors c’était gagné ! Maxime Médérel (son coéquipier) m’a tapé dans la main un peu avant la ligne. Les gars de l’équipe ont fait un gros boulot pour moi. Ils ont bien su gérer. Nous avons aussi pu compter sur le soutien des équipes de sprinteurs. J’étais vraiment méfiant quand la FDJ a accéléré avant le Mont Verdun. Thibaut Pinot a essayé de sortir à deux reprises mais je pense qu’il était fatigué. Il n’a pas trop insisté. C’est la plus belle victoire de ma carrière. Même si ce n’est qu’une classe 2, c’est bien mieux que ma 2e place au GP d’Ouverture en Coupe de France en février dernier. Il y avait un gros niveau, avec des belles équipes au départ. Ça vient récompenser tout le travail fait par l’équipe. Nous étions en infériorité depuis le début de la course, avec cinq coureurs au départ, donc c’est vraiment bien. J’avais quelques soucis de santé en début d’année, et Stéphane Javalet m’a vraiment fait confiance. Il m’a laissé du temps pour bien bosser. Psychologiquement, ça fait vraiment du bien de gagner ici. Je ne compte pas m’arrêter là. Sans vouloir me la jouer, je pense avoir encore une vraie marge de progression. Je sais que je peux en faire plus notamment par rapport à l’entraînement. Ce n’est que ma 4e vraie année de vélo. Dans deux trois ans, j’espère me battre face aux meilleurs. On verra bien mais c’est sûr que j’ai envie de faire les plus grandes courses. En tout cas, je n’oublie que c’est Stéphane Javalet qui m’a remis sur le circuit. Je le concerterai si jamais j’ai des portes qui s’ouvrent ailleurs. »

Thibaut Pinot (FDJ)
2e du classement général, meilleur grimpeur et meilleur jeune
« Nous avons voulu durcir la course mais ça n’a servi rien malheureusement. Le col du Mont Verdun n’était pas assez long. Puis j’avais un peu mal aux jambes suite à l’étape de samedi. J’espérais inverser  la tendance au classement général mais je me doutais que ça allait être compliqué étant donné le parcours d’aujourd’hui (dimanche). Je termine 2e et 3e d’étape, je suis meilleur grimpeur, meilleur jeune… il me manque juste une victoire. Nous avons roulé tous les jours à bloc du début à la fin. Ça courrait comme chez les amateurs. Nous étions un peu l’équipe à battre. Nous partons maintenant à Saint-Jean-de-Maurienne pour un stage. Je vais récupérer demain avant de bien bosser cette semaine. Nous allons reconnaître des étapes de montagne et le chrono du Dauphiné, notamment. Je ne fixe pas un objectif précis pour le Dauphiné. Je veux juste me faire plaisir sur le vélo. Je serai un peu en électron libre. »

Remerciements à Thomas Vergouwen - http://paris.thover.com
 

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