Le temps à l’intermédiaire de l’équipe de France, dernière équipe à s’élancer ce jeudi, ne laissait guère de doute quant à l’issue du chrono mais les Danois ont tout de même préféré attendre que les Bleus passent la ligne d’arrivée derrière leur marque de référence pour hurler de joie. En réalisant un temps de 5’35” dans les rues de Lausanne, les Scandinaves remportent le contre-la-montre par équipes inaugural du Tour du Pays de Vaud, manche suisse de la Coupe des Nations. Ils privent ainsi les nationaux helvètes de la victoire pour deux petites secondes (voir classement). Et c’est un novice, Malthe Risbjerg, qui endosse le premier maillot jaune de l’épreuve. “C’est ma première expérience avec la sélection nationale, ça ne pouvait pas mieux commencer !”, se réjouit le récent 10e de Gand-Wevelgem auprès de DirectVelo, au pied du podium protocolaire.

Pas peu fier, le J2 pouvait afficher un large sourire devant le Lac Léman, malgré un ciel grisâtre et une pluie fine qui n’aura pas gâché la fête. “C’était dur, il y avait beaucoup de grosses équipes, ce n’était pas fait d’avance mais on été très solides. C’est top”, reprend le garçon. Un petit raidard, avec une pente maximale à 12%, s’est dressée sous les roues des coureurs à la fin du dernier kilomètre, ce qui les a contraints à adopter une stratégie bien précise. “Notre plus petit gabarit a fait le rythme dans la montée et ensuite, on a fait parler les grosses cuisses et notre puissance dans les trois derniers kilomètres”.

Habituel coureur de Decathlon AG2R La Mondiale U19, Andreas Stenstrop fait partie du collectif des rouge-et-blanc cette semaine en Suisse. “C’était l’un des objectifs principaux mais ce n’est pas le seul jusqu'à dimanche, on pense aux autres étapes et au général”, prévient un garçon qui, comme ses coéquipiers, a fait le choix de passer deux heures supplémentaires sur le vélo après l’étape, en rentrant à la caserne de Chamblon, depuis Lausanne, en vélo, peu avant 19h. “On a une très grosse équipe ici alors on savait que l’on avait une belle chance de l’emporter. On a mis tout ce qu’on avait et ça a super bien marché. On a su en garder un tout petit peu dans la bosse tout en restant à un rythme très élevé pour faire une grosse relance en haut, sans y arriver complètement cuit non plus. Il ne fallait pas se disperser, rester homogènes, puis se mettre à bloc sur le retour”. Un plan parfaitement exécuté par les Danois.