De retour du Tour du Pays Basque Féminin, Dilyxine Miermont repart avec une 10ᵉ place au classement général (voir classement). Cette performance solide laisse un goût d’inachevé à la coureuse de Ceratizit-WNT. "C’est une bonne place, oui et non. Je suis un peu déçue parce que j’ai loupé mon dernier virage le dernier jour. J’ai dû freiner fort et je perds le contact avec le groupe qui jouait la deuxième place, juste derrière Demi (Vollering)", confie-t-elle à DirectVelo. "Il y a de la frustration, car je pense qu’il y avait moyen de faire beaucoup mieux".

« LA MEILLEURE SAISON DE MA CARRIÈRE »

Jusque-là, la Française de 25 ans avait signé une course quasi parfaite, bien protégée par ses coéquipières. “La FDJ a imposé son rythme comme toujours, c’est la meilleure équipe du monde. Derrière, on faisait tout pour suivre”, explique-t-elle. Dans la montée finale, lorsque Vollering attaque, Dilyxine Miermont bascule dans un petit groupe en poursuite, aux côtés de Sarah Van Dam, sa coéquipière. “Elle a vraiment bien passé les bosses. En bas de la descente, on savait qu’elle avait plus de chances que moi au sprint, alors on a joué sa carte.”  À l’arrivée, Sarah Van Dam prend la 2ᵉ place de l’étape, et l’équipe Ceratizit-WNT signe un double Top 10 au général. 

Cette 10ᵉ place s’inscrit dans une dynamique très positive pour la Haut-Savoyarde (voir sa fiche DirectVelo). “Je pense que c’est la meilleure saison de ma carrière. J’ai passé un cap, j’en suis contente et j’espère continuer comme ça”, affirme-t-elle malgré un coup d’arrêt en mars. “Il y a eu la fracture lors des Strade Bianche qui m’a un peu ralentie, mais tout est assez vite rentré dans l’ordre.” Pour la suite de la saison, elle entend bien surfer sur sa forme du moment. “Je vais faire le Tour de Norvège avant le Championnat de France. L’objectif va être d'en retirer les meilleurs résultats possible.” 

« IL FAUT CONTINUER À ÊTRE OFFENSIVES »

Arrivée cet hiver dans l’équipe allemande, Dilyxine Miermont découvre un nouvel environnement, et apprécie le changement. “Je suis sortie un peu de ma zone de confort, mais c’est une bonne chose. On voit comment ça fonctionne à l’étranger, dans les ateliers, le staff… Il y a beaucoup de choses différentes, mais ça m’apporte beaucoup.”  Elle a toutefois conservé la continuité de son travail avec son entraîneur, Mathieu Rigollot. “On continue de bosser ensemble et de progresser année après année. Mon programme est assez similaire à celui de l’an dernier, avec un début de saison en Australie et à Dubaï. J’ai fait un meilleur hiver et j’ai été moins touchée par les chutes.”

En toile de fond, son équipe connaît une période délicate (lire ici). Ceratizit a annoncé cesser ses parrainages à la fin de l’exercice 2025. Mais pas de quoi ajouter de la pression. “Je suis coureuse, je ne gère pas les sponsors. Le staff et les managers mettent tout en œuvre pour que l’équipe retrouve un soutien. Nous, on reste concentrées sur le vélo. Il faut continuer à être offensives, à faire de belles courses. La priorité reste le sport.” Une mentalité qui pourrait peut-être séduire de nouveaux investisseurs.