Ugo Fabries : « Une super expérience, sur le vélo et en dehors »

Crédit photo ORLENNATIONSGRANDPRIX.COM

Crédit photo ORLENNATIONSGRANDPRIX.COM

Première réussie pour Ugo Fabries. Pour ses débuts sous le maillot de l’équipe de France Espoirs, il a signé une belle performance en prenant la 7ᵉ place de l’Orlen Nations Grand Prix (voir ici), première manche de la Coupe des Nations Espoirs disputée en Pologne. Portant traditionnellement les couleurs d'UAE Team Emirates Gen-Z, le coureur de 19 ans (voir sa fiche DirectVelo) a répondu présent pour cette nouvelle expérience avec la sélection nationale. Il s’est confié à DirectVelo à l’issue de cette semaine.


DirectVelo : Tu viens de terminer dans le Top 10 du général de la Coupe des Nations avec l’équipe de France ! Quel est ton sentiment ?
Ugo Fabries : C’est un résultat plutôt correct, je suis content. C’est mon meilleur classement général de la saison. C’est toujours bon à prendre, un Top 7 sur une Coupe des Nations, ça compte.

« LE MEILLEUR DÉPART POSSIBLE  »

Face à une grosse concurrence, comment t’es-tu senti parmi une partie des meilleurs espoirs européens ?
Le niveau était élevé, c’est sûr, mais je connaissais déjà pas mal de coureurs. Ce n’était pas une surprise sur le plan physique, c’était plus sur la manière de courir. Comme on n’était pas avec des équipes de marque, il y avait moins de coordination. Ça se regardait plus, les automatismes étaient moins présents, donc les courses étaient plus ouvertes et moins contrôlées.

Dès la première journée, Emmanuel Houcou s’impose pour l'équipe de France. C'était le début parfait...
Au briefing, la consigne était claire : tout pour Emmanuel Houcou. Ce n’était pas évident de faire un vrai train, mais on a réussi à rester groupés autour de lui jusqu’à 5 kilomètres de l’arrivée. Dans le dernier kilomètre, Victor (Jean) a parfaitement lancé, Emmanuel a fini le boulot. C’était le meilleur départ possible. Je n’avais pas trop d’expérience, emmener un sprint n’est pas un effort où je suis très à l’aise. Cela dit, j’ai pris du plaisir à le faire avec l’équipe de France. J’ai beaucoup appris, surtout sur le placement et la gestion du final. Emmanuel (Houcou) nous guidait bien, il parlait beaucoup. C’est ça qui a fait que ça a fonctionné.

« LES SOIXANTE DERNIERS KILOMÈTRES IDENTIQUES »

Il y a eu ensuite trois arrivées similaires, ça t’a aidé à mieux gérer ?
C’était un peu spécial d’avoir trois fois le même final, surtout les deux derniers jours où on avait carrément les soixante derniers kilomètres identiques. Il n’y avait plus vraiment de surprise, mais les bosses étaient dures, ça se faisait à la pédale. L'ascension finale durait entre deux et trois minutes, ce sont des efforts qui me plaisent. La bosse se terminait par environ 500 mètres de plat, donc il fallait être capable de bien sprinter. C’est un type de final qui me convient.

Avant la première étape, quels étaient les objectifs fixés par le staff ?
Il y avait clairement l’ambition de bien figurer au général. L’équipe de France a l’habitude de performer dans ce genre d’épreuve, l’an dernier ils avaient fait 1er et 2ᵉ. L’idée, ce n’était pas forcément de reproduire ça, mais d’être bien placés. Et si on pouvait aller chercher une ou deux victoires d’étape au passage, on n’allait pas s’en priver. Avec la victoire d’Emmanuel et un Top 10 au général, je pense qu’on peut dire que le bilan est plutôt positif.

« POUVOIR LEVER LES BRAS EN ITALIE »

Est-ce qu’il y avait un leader désigné pour jouer le général ?
On ne s’est pas mis de hiérarchie stricte dès le départ, on voulait que la course désigne le leader car il n’aurait pas été juste de le faire en amont des premiers coups de pédales. Finalement, avec Victor on était encore bien placé avant la dernière étape, c’était limpide. L’idée, c’était de viser la victoire d’étape. Si on en avait deux sur quatre, ça aurait été un super bilan. En jouant l’étape, le classement général pouvait suivre. J’ai réussi à me rapprocher au général en terminant 6e au sommet, ça a récompensé le travail de la journée.

Qu’est-ce que tu retiens de cette Coupe des Nations ?
C’était une super expérience, sur le vélo et en dehors. Il y a quelque chose de spécial avec l’équipe de France, une motivation en plus. On avait envie de tout donner, pour le maillot. Ce résultat vient confirmer que j’ai le niveau physique pour être devant. Maintenant, on part en stage avec mon équipe à Sestrières pour préparer le Baby Giro. J’espère pouvoir lever les bras en Italie.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Ugo FABRIES