Malgré leur force collective, les Espagnoles sont tombées sur un os

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

La sélection espagnole ne sera pas rentrée les mains vides de son déplacement en Lozère, mais plus tard que prévu. Récompensées de nombreuses distinctions lors du protocole final du Tour du Gévaudan Occitanie, qui avait lieu à l’habituelle place du Foirail au coeur de Mende et non au sommet de la Montée Jalabert - où se tenait l’arrivée -, les Juniors ibériques ont dû faire une croix sur leurs chances d’arriver à temps à Toulouse pour prendre leur avion. Mais c’est tout de même avec le sourire qu’elles ont quitté la troisième manche de la Coupe des Nations. Et pour cause ; avec deux filles sur le podium final et trois maillots distinctifs - classement par points, classement de la montagne et classement des jeunes -, elles ont presque tout raflé. Tout sauf le plus important, une victoire d’étape ou le général.


“Je suis satisfaite, on a fait tout ce que l’on pouvait avec les filles pour tenter de remporter le général, ça ne l’a pas fait mais ça reste une belle performance collective et individuelle. Il faut simplement admettre que Sidney (Swierenga) a imposé un rythme très élevé dans la dernière ascension et qu’elle était la plus forte”, concédait Alejandra Neira, 2e de l’épreuve, auprès de DirectVelo après la course. Même constat du côté de celle qui l’accompagne sur le podium, à la troisième place, en la personne de Paula Ostiz. “Il n’y a rien à redire, la plus forte a gagné”.

FUTURE PRO CHEZ MOVISTAR, PAULA OSTIZ VISERA ENCORE LES GRANDS CHAMPIONNATS

N’y avait-il pas mieux à faire, malgré tout, stratégiquement lorsque les Espagnoles se sont retrouvées à quatre, avant même la mi-course, dans un groupe d’une quinzaine de favorites ? “Je ne pense pas qu’il fallait tenter quelque chose avant car on aurait éliminé nos propres coéquipières, il valait mieux profiter de notre force collective le plus longtemps possible et garder le maximum de filles autour d’Alejandra et moi jusqu’au pied de la montée finale”, tranche Paula Ostiz, future pro chez Movistar. “Irati (Arenguren) a quand même essayé d’attaquer plusieurs fois après avoir mené le train dès le premier GPM, moi aussi, mais on savait que ça se jouerait sur la toute fin, ajoute Alejandra Neira. On voulait gagner le général avec Paula mais ça reste bien”.

Très solide l’an passé chez les J1 et déjà assurée d’une place chez les pros avec Movistar jusqu’à fin 2028, Paula Ostiz voit à plus long terme, d’autant qu’elle “revient de blessure”, ce qui la laissait dans le doute avant ce week-end lozérien. “Dans ces conditions, je considère m’en être très bien sortie avec ce podium. Je suis très fière du travail de toute l’équipe, les filles m’ont parfaitement épaulée. Je pense que la victoire viendra bientôt”. Dans son viseur, les deux grands Championnats internationaux, au Rwanda puis en Ardèche, elle qui avait déjà remporté le Championnat d’Europe du chrono et terminé 2e du Mondial sur route l’an passé, en tant que J1. “Je sens bien que depuis que je suis vice-Championne du Monde, tout le monde me regarde beaucoup plus, je suis toujours considérée comme la favorite sur les courses et ça me met forcément un peu plus de pression. Mais il faut apprendre à le gérer et prendre du recul. Quand j’arriverai chez Movistar, la pression retombera, je ne serai pas attendue pour gagner des courses chez les grandes au mois d’août”.



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