Victor Loulergue : « J'ai mis tout ce que j'avais »

Déjà quatre victoires cette année pour Victor Loulergue ! Ce dimanche, le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a complété son palmarès en remportant la dernière étape du Circuit de Saône-et-Loire. Offensif dans le final, le coureur de 20 ans a même un temps lutter pour déposséder Tristan Delacroix de sa tunique, mais l'écart était finalement trop important pour y parvenir. Finalement 2e du général (voir classements), celui qui est dans le Top 10 du Challenge DirectVelo reste néanmoins heureux de son week-end en Bourgogne-Franche-Comté, comme il l'explique au micro de DirectVelo.

DirectVelo : C'est déjà ta quatrième victoire cette saison !
Victor Loulergue : Je suis content de regagner direct, ça fait plaisir. Je savais que j'avais une bonne petite pointe de vitesse, j’étais confiant. J'ai essayé de lancer de loin parce qu'on était dans le même temps, on ne sait jamais pour le général final. Je voulais aller jusqu'à la ligne le plus rapidement possible car je n’avais aucun écart pendant les six derniers kilomètres.

Comment as-tu construit ce succès ?
C’était tendu toute la journée, il y avait des groupes qui sortaient, c'était nerveux. Il n'y a jamais vraiment eu une échappée avec beaucoup d'avance. Avant le circuit final, je n’étais pas hyper sûr de mes forces parce que je ne me sentais pas super bien. Huw (Buck Jones), Antoine (Roussel), tous les gars ont fait un super boulot pour durcir la course sur le circuit. J'ai essayé un peu à tous les tours, et finalement le bon coup était à 5-6 km de l'arrivée, dans la dernière partie de la dernière bosse. J'ai mis tout ce que j'avais. Antoine Raugel m'a suivi, on a fait une descente solide. Au sprint, j'ai lancé de loin, au pied du faux plat, pour essayer d'aller le plus vite possible à la ligne et d'avoir une cassure sur Antoine. C'était ma première course à étapes. Je n'avais pas couru depuis quasiment trois semaines pour préparer le mois de mai avec le Saône-Loire, la Ronde de l'Isard et la Course de la Paix à la fin du mois.

Quel était le plan aujourd'hui ?
On avait plusieurs cartes dans l'équipe avec Louis (Ferreira) et Huw qui n'étaient pas très loin au général. L'objectif, c'était de remporter le classement général. ça ne le fait pas, mais on aura tout tenté. Malheureusement, on fait un peu comme l'année dernière avec Joris (Chaussinand). Le Saône-et-Loire se joue souvent à la place, à la cassure. Il y a une petite déception mais je reste content des sensations, on avait une équipe forte, mais Aix-en-Provence a bien protégé son maillot jaune.

« VINGT SECONDES DE TROP »

Y a-t-il un regret quant au général ?
La vainqueur final était devant lors de la première étape. Malheureusement, il n'y a pas eu d'écart sur les autres, c'est comme ça. Nous avons roulé derrière l'échappée le premier jour, mais ils avaient déjà beaucoup trop d'avance. On est arrivé à limiter l'écart en arrivant à une vingtaine de secondes, mais c'était vingt secondes de trop.

Tu venais dans quel état d'esprit ce week-end ?
Je venais pour essayer de gagner, mais bon, on a fait ce qu'on pouvait. On n'a pas forcément de regrets aujourd'hui avec cette 2e place. Franck Brucci, notre mécano, est originaire de la région, et il nous a répété d'aller le plus rapidement possible jusqu'à la ligne, parce que le Saône-et-Loire, ça se joue à la place, à la cassure, à la seconde. Ça s'est encore avéré aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup d'écart entre les premiers au général. Il faut tout le temps s'arracher jusqu'à la ligne.

Quels sont tes prochains objectifs ?
Je vais participer à la Ronde de l'Isard et à la Course de la Paix. A l'Isard, on va avoir Huw qui va être fort mais on verra quel sera mon rôle. J'y vais avec un peu d'ambition. Pour la Paix, c’est une grande satisfaction d'être en équipe de France. Je suis Espoir 3, et c'était un peu l'objectif de ma saison. Je suis vraiment satisfait d'y aller. Après, il va y avoir un bon mois de juin avec le Championnat de France, le Beaujolais. Ça fait plaisir de recommencer les courses sur ce rythme-là.