Échappé à Plumelec, Paul Thierry a « eu des frissons »
Crédit photo Bruno Bade / LNC
La famille Thierry était réunie au Grand Prix du Morbihan, ce samedi. Pierre Thierry bien sûr, pensionnaire de la WorldTeam d'Arkéa-B&B Hôtels, mais pour l'occasion, son petit frère Paul était aussi de la partie, lui qui évolue avec la Conti. Et le cadet a fait mieux que participer puisqu'il s'est échappé pour la deuxième journée consécutive. "C'était vraiment une super course, j'ai pris l'échappée, c'est à la maison, ce sont mes routes d'entraînement et puis il y avait la famille, les copains. Chaque entrée à Cadoudal j'ai eu des frissons, donc c'était vraiment l'objectif de prendre l'échappée. Hier m'a débloqué un peu", raconte-t-il à l'arrivée.
Ce samedi, les hommes de tête ont bien résisté au peloton. "On avait dit que Jean-Loup (Fayolle) et moi avions le droit d'aller dans l'échappée, comme hier. On a réussi à tenir le peloton. Dans mon jardin c'est top. Je ne pensais pas qu'on allait aller aussi loin, j'ai été surpris". Mais cette échappée a fait un peu plus mal que la veille. "Hier, on a fait une petite échappée à quatre. Aujourd'hui, c'était un peu plus dur à gérer, il fallait passer des relais beaucoup plus longs". Et pour résister, il peut encore compter sur un appui de marque. "Franchement, rien que les sensations, le fait d'avoir mon frère, ça me donnait vraiment des frissons. Il n'y a rien de mieux que de courir avec son frère, il m'a encouragé".
REPRENDRE DES FORCES
Absent au Tro Bro Leon, Paul Thierry termine un week-end bien fourni. Et ces courses lui font franchir un cap. "En ce moment, on va dire que je suis à mon meilleur niveau depuis que j'ai commencé le vélo. Je n'arrive pas encore à tenir les meilleurs, mais je ne suis qu'Espoir 1. Il me reste pas mal d'années devant moi pour apprendre les choses les unes après les autres". Mine de rien, il cumule de nombreuses expériences à l'échelon supérieur cette saison, à savoir sept. "C'est cool, on apprend beaucoup de choses. Je pense que ça ne peut être que du bénéfice pour nous. Ça nous fait prendre de la caisse. Avec un tel niveau, ça ne peut qu'être un avantage".
Un avantage, surtout au moment de revenir à l'échelon inférieur, sur les courses de Classe 2. C'est d'ailleurs ce qui attend Paul Thierry. "Je vais partir en stage dans les Alpes pour préparer l'Alpes Isère Tour". Cette fois, il n'aura pas besoin de prendre les échappées pour se montrer, mais pourra jouer à la pédale avec des coureurs de son niveau. Surtout que tous ses adversaires n'ont pas la chance de se mesurer au niveau professionnel. "C'est top qu'ils aient pu nous donner cette opportunité-là". Mais ce samedi, le Breton avait surtout besoin de reprendre des forces. "Là je vais faire un restaurant avec mes copains ce soir. J'ai hâte, parce que là, mes jambes sont vraiment broyées". Et la tête pleine de souvenirs.
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