Circuit de Saône-et-Loire - Et. 2 : Les réactions

Tristan DELACROIX

AVC Aix Provence Dole

Leader du classement général

« J'ai réussi à suivre les meilleurs, et puis surtout je passe à travers la chute. C'est un peu dommage de prendre le maillot dans ces circonstances, même si le maillot jaune (Axel Habert) avait déjà été distancé. C’est tombé dans les 15-20 premières positions. Des gars en ont profité pour attaquer, et on s'est retrouvé à 10-12 en contre, on était trois de l'équipe. Au début je ne voulais pas trop rouler, mais comme les autres équipes insistaient, on a participé. Après, des costauds ont réussi à rentrer.

On était vraiment obligés de rouler, parce que j'avais la possibilité de prendre le maillot, même si ce n’est pas un cadeau en vue de demain. Mais je ne sais pas si j'aurai encore beaucoup l’occasion de porter un maillot jaune dans ma vie, donc il fallait saisir l’opportunité.

Il y avait forcément dans un coin de la tête la possibilité de prendre le maillot car j'étais en position parfaite, super bien épaulé par Maël (Soranzo), Joseph (Brookes) et Mark (Lightfoot), dans les 20-30 derniers kilomètres pour rouler sur les échappés. Bravo à eux parce qu'ils ont été costauds, je n'avais plus qu'à faire le jump final à 3 kilomètres, pour rentrer sur les quatre de devant dans la dernière petite bosse.

Il faut honorer le maillot jaune. Honnêtement, je ne vais pas mentir, ça va être dur. Mais on va le défendre, et on verra bien. Sur un malentendu ou dans un grand jour ça peut passer. »

T. DELACROIX

Antoine RAUGEL

VC Villefranche Beaujolais

3e de l'étape

« Il y a eu le col assez raide, avec la descente technique derrière, j'ai essayé de faire la descente pour déjà créer quelques cassures et semer un peu la pagaille. J'attaque dans une cuvette, puis avec Loulergue on attaque à deux, dans une descente avec les virages en S. Et on rentre sur Vidal qui était déjà devant. Ça tournait plutôt bien, mais c'était compliqué à trois, sur des faux plats descendants face à un groupe de 10-15.

Quand Berger rentre, c'était encore bien, mais sur le circuit final, ça ne s'entendait plus. Donc c'est un peu dommage. Victor Jean sort sur un petit temps mort, après Antoine Berger pareil. J'avais l'impression qu'ils emmenaient le sprint, mais au final ils ont laissé 15 mètres, et moi je laisse aussi un peu partir, car je ne voulais vraiment pas être trop devant sur ce sprint. Je reviens sur la ligne, je reviens mourir en 3e place. Je suis un peu frustré parce que c'était moi le plus fort au sprint, après 35 bornes d'échappée à trois. Donc j'étais plutôt pas mal, c'est un peu dommage.

Demain ça va encore se batailler pour le général, et forcément il y a des mecs qui seront intéressés pour faire péter la course. Aix avait quatre mecs devant, donc c'est une équipe très solide, ça va être compliqué. Moi ça fait quand même un mois et demi, voire deux mois que j'enchaîne pas mal de courses, et là ça commence à se ressentir. »

A. RAUGEL

Victor VIDAL

CC Étupes

Échappé dans le final

« À 60 km de l'arrivée, il y avait d'abord une bosse où on a repris l'échappée. Dans la descente qui a suivi c'était très étiré. Dans la bosse d'après ça a accéléré. Je me sentais plutôt bien, on avait pour but de durcir la course si on le sentait. Donc j'ai durci, j’ai attaqué dans cette bosse. Il y avait un peu de vent de face donc c'était compliqué. On s'est fait reprendre par un groupe de contre et à l'issue du dernier GPM, Antoine Raugel et Victor Loulergue sont sortis dans un premier temps. Je me sentais encore bien, je voulais vraiment être devant. J’ai senti que c'était un bon moment, donc j'ai fait le jump pour aller avec eux. On s'est retrouvés à trois devant. On s'est plus ou moins bien entendus jusqu'à la fin.

Malheureusement, le peloton est rentré à deux kilomètres. Je suis un peu déçu et quand même content parce que Victor Jean fait 2e. On a fait un bon train avec l'équipe, bien placés toute la journée. On a bien joué le coup. Ça ne nous sourit pas parce qu'il va faire 2e pour un rien, mais ça reste une belle journée.

On va voir avec l'équipe ce qu'on met en place demain, mais je pense qu'on a les jambes pour le faire. Et puis on a envie de gagner, on en a marre de faire des belles places d'honneur, donc on va tout faire pour gagner. »

V. VIDAL