Aubin Sparfel : « Un truc de malade »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Le cyclisme a changé, tout va désormais plus vite et Aubin Sparfel en est la parfaite illustration. Alors qu’il vient tout juste de fêter ses 19 ans et qu’il évolue encore au sein de la réserve de Decathlon AG2R La Mondiale, il a remporté, ce vendredi, le Tour du Finistère, manche de la Coupe de France professionnelle, au nez et à la barbe de coureurs bien plus aguerris, lors d'une pige avec la WorldTeam. Cerise sur le gâteau : la structure savoyarde réalise le doublé grâce à la deuxième place de Bastien Tronchon (voir classement), lequel passerait déjà presque pour un ancien derrière son jeune coéquipier. Présent sur place à Quimper, DirectVelo a recueilli la réaction du lauréat après l’arrivée. Entretien.

DirectVelo : Tu viens de décrocher ta première victoire chez les pros !
Aubin Sparfel : C’est un truc de ouf ! Je ne m’y attendais pas. On avait deux bons puncheurs ici, Paul (Lapeira) et Bastien (Tronchon), c’était normalement pour eux. Il n’était pas du tout prévu que je joue la victoire. C’est l’une de mes premières courses chez les pros, c’est un truc de malade.

« VRAIMENT SURPRENANT »

Quel était ton rôle initialement ?
Je devais suivre les coups à partir du centième kilomètre. Je ne me sentais pas très bien en début de course mais ça s’est amélioré au fur et à mesure. J’ai vu Lewis Askey lancer de loin, j’avais un peu d’élan alors j’ai pris sa roue et finalement, j’ai fait un très bon sprint. Je suis très content. Paul et Bastien m’ont fait confiance en ne faisant pas l’effort derrière moi. C'était un peu du feeling. Je sais que les arrivées comme celle-là me correspondent, mais de là à gagner, c'est vraiment surprenant !

Visiblement, tu as bien récupéré de ta grosse semaine au Tour de Bretagne !
J'avais peur que les efforts que j'avais faits là-bas me coûtent ce week-end, je ne savais pas si j'allais être très bien. En début de course, je me suis dit que je n’allais pas être exceptionnel... Mais finalement, si, j’ai eu de très bonnes jambes dans le final, c’est cool.

« JE PENSE QUE LE TRO BRO VA ME PLAIRE »

On dit que l’appétit vient en mangeant : le Tro Bro Leon, dimanche, convient à tes qualités de crossman…
Ce sera d’abord de la découverte en vue des années futures. J’aurai plutôt un rôle d’équipier au sein d’un collectif très fort. Mes capacités de crossman m’ont également servi ici, sur cette arrivée difficile. Je pense que le Tro Bro va me plaire, c’est une course spéciale avec les ribinou. Je verrai bien ce que ça donne, avec l’espoir d’y performer à l’avenir mais cette fois-ci, je bosserai pour le collectif.

Et ensuite ?
Je vais prendre le temps de couper un petit peu avant de préparer deux gros objectifs dans la catégorie Espoirs : l’Alpes Isère Tour et le Tour d’Italie.  

 

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