Vendée U : « Le compte n’y était pas »

Crédit photo Cédric CONGOURDEAU / DirectVelo
C’est un succès qui devrait faire le plus grand bien au Vendée U. En manque de victoires depuis le début de saison, la réserve du Team TotalEnergies a remporté le Grand Prix de la Sologne des Etangs, deuxième manche de la Coupe de France N1, ce samedi, grâce à Lucas Mainguenaud (voir classement). L’occasion pour DirectVelo de faire le point avec Steven Laurent. Le directeur sportif admet une période difficile et espère bien que cette journée réussie marquera un tournant dans la saison de son club.
DirectVelo : Celle-ci, vous l’attendiez !
Steven Laurent : C’est un grand ouf de soulagement. Depuis le début de saison, on mettait des choses en place mais il n’y avait jamais la finition. Cette fois-ci, c’est fait. Au-delà de la victoire de Lucas (Mainguenaud) d’autres gars mettent des points aussi, ça fait du bien à tout le groupe.
« IL FALLAIT ABSOLUMENT SE RAPPROCHER »
Vous remontez de la 15e à la 5e place du général de la Coupe de France !
C’était l’objectif avant la prochaine manche. Tout le monde connaît notre amour pour le chrono mais avant ça, on voulait déjà mettre des points ici. On a bien conscience, comme tout le monde, de l’importance de la Coupe de France pour avoir un maximum de places au Championnat de France à la maison. Il fallait absolument se rapprocher. Tout ce qui est pris n’est plus à prendre.
Quel était le plan pour cette deuxième manche ?
Ce n’était pas que Lucas soit devant, on imaginait plutôt le garder au chaud pour un sprint massif. Il fallait quand même être vigilants si un gros groupe sortait. On vient de faire le Tour du Loir-et-Cher pas loin d’ici et on savait très bien qu’en cas de grosse échappée sur ces routes-là, ça pouvait tenir. Ça a bien matché entre la quinzaine de coureurs devant. J’ai quand même eu un peu peur à l’entrée sur le circuit, puisque quand ça a commencé à s’attaquer à trois-quatre tours de l’arrivée. Puis ça s’est remis à bien rouler et là, je me suis dit que le peloton aurait beaucoup de mal à boucher le trou car il aurait fallu rouler très, très vite. Lucas m’a dit qu’il était sûr de lui, j’avais entièrement confiance en lui. À l’entame du dernier tour, j’ai su que ça allait se jouer devant. Ensuite, c’était advienne que pourra. Et ça l’a fait. Les gars sont soulagés.
« CE N’EST PAS PARCE QU’ON GAGNE UNE COURSE QUE TOUT EST VALIDÉ »
Il y avait besoin de ce déclic pour repartir sur un nouveau cycle, une autre dynamique ?
Il y a une dizaine de jours, on s’est dit les choses avec le staff et les gars. On a un groupe avec des caractères forts. Les gars ont parlé entre eux, on s’est serré les coudes. On n’était pas passé loin aux Boucles de la Loire le week-end dernier et cette fois-ci, ça l’a fait. On est satisfaits et soulagés. L’ambiance était bonne, on bossait bien, mais il nous manquait un brin de réussite, un leadership aussi car on a beaucoup de jeunes. On a pris le temps de se poser, de garder le cap avec les entraîneurs, de faire confiance aux gars car forcément, quand ça ne tourne pas rond, on se pose des questions. Le compte n’y était pas. Cela dit, ce n’est pas parce que l’on gagne une course que tout est validé, mais disons que ça lance une dynamique.
Et maintenant ?
Il y a un chrono à aller gagner bientôt. On l’avait fait l’an passé sur le Chrono 47. Cette fois-ci, l’explication se fera au Chrono Champenois, sur une distance un peu moindre. On aime cet exercice-là, on ira avec des ambitions. D’autres gros morceaux arrivent également : Gand-Wevelgem Espoirs, la Flèche du Sud, la Ronde de l’Isard… On a de belles choses à faire. On va faire tourner le groupe, en n’oubliant pas que les gars sont pour la grande majorité en période d’examens.