Déchaîné, Stefan Küng n'était « pas seulement là pour faire le show »

Crédit photo Groupama-FDJ

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En l’absence de coureur romand au départ, le public et les médias de la région présents sur le Tour de Romandie se tournent beaucoup vers Stefan Küng depuis mardi. Le Suisse alémanique, cycliste le plus célèbre du pays, est chaque jour très sollicité, matin et soir. Il l’a encore été ce vendredi après avoir ouvert la route une bonne partie de la journée, ce qui lui a permis d'obtenir le prix de la combativité situé comme chaque jour à 25 kilomètres de l’arrivée. Pour prendre le large, il s’était placé derrière la voiture du commissaire avant dans le départ fictif afin d’attaquer dès le baisser de drapeau. “Il y avait une bonne opportunité sur ces routes. Je les connais bien. Il y a pas mal de virages et c’est quand même bien accidenté”, estime l’homme aux trois victoires d’étapes sur le Romandie, dont une à Morges tout près de Cossonay, théâtre du départ et de l’arrivée ce vendredi.

Il s’est trouvé à l’avant avec Huub Artz (Intermarché-Wanty) et Bauke Mollema (Lidl-Trek). “J'avais deux bons mecs avec moi, mais j'aurais préféré en avoir encore d’autres. Malheureusement, Huub Artz n'était pas loin en général (à 1'16'', NDLR), donc ça a tout de suite mis en route derrière”, regrette-t-il. Déchaîné, Stefan Küng s’est débarrassé tour à tour des deux Néerlandais. “Je me suis dit que si je lâchais Artz, peut-être que certaines équipes arrêteraient de rouler derrière. C’est dur de savoir si c’était vrai mais il me disait aussi qu’il était à bloc. Je me suis donc dit que j’allais être mieux tout seul”.

Alors il a tenté le tout pour le tout dans la dernière difficulté, le Mollendruz, dont le sommet était situé à 40 bornes de l’arrivée. “Je n'étais pas seulement là pour faire le show. J'y croyais vraiment à des moments”. Le peloton l’a finalement repris à onze kilomètres du but. “Ce n'était peut-être pas l'idéal d’être tout seul à la fin. J'ai eu des crampes et je n'ai pas pu appuyer comme je le souhaitais. Ça aurait été compliqué de toute façon sur des routes comme ça avec l'élan du peloton. Mais qui ne tente rien n’a rien”. Ce samedi, entre Sion et Thyon 2000, malgré la difficulté, il va essayer de “passer l'étape la plus tranquille possible”. Histoire de frapper fort sur le chrono final de Genève.

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