Alex Baudin : « Sur un malentendu, ça peut passer »

Alex Baudin découvre une nouvelle vie sur le Tour de Romandie. Après sa prise de pouvoir de la veille, il a porté pour la toute première fois de sa carrière, ce vendredi, le maillot de leader d’une course WorldTour. “On sent plus de respect dans le peloton, c'est un petit peu plus facile de remonter que d'habitude. L’espace se libère plus facilement”, sourit-il. Cette journée en jaune a également aidé à atténuer la déception de la veille (lire ici). “C'est une belle expérience. Tout ce qu’il y a autour, les interviews, venir en salle de presse après l’étape… Ce n'est pas quelque chose que je fais très souvent. C’est cool même s’il y aura toujours la petite déception de ne pas avoir remporté l'étape”, reconnaît-il.

Ce vendredi, lors d’une étape disputée autour de Cossonay (Pays de Vaud), le coureur d'EF Education-EasyPost a bénéficié du soutien de toute son équipe. “Ils ont fait un travail de fou. Franchement, c'était incroyable. On ne met aucune pression mais j’en ressens quand même, parce qu'ils ont mis toute l'équipe à mon service. Tout le monde s'est plié en quatre pour moi”. L’arrivée en bosse aurait pu convenir à ses qualités de puncheur, mais le Savoyard n’a pas réussi à batailler avec les plus costauds. “J’ai été un peu serré tout en bas de la côte d’arrivée. Un équipier qui se relevait m'a obligé à freiner. J'ai dû faire un gros effort pour remonter. J'étais ensuite dans le rouge jusqu'au bout”.

Le voilà leader du Tour de Romandie à la veille de l’étape-reine, disputée ce samedi, en Valais, entre Sion et la station de Thyon 2000. Il assure se méfier de tout le monde, aussi bien des coureurs arrivés avec lui la veille, comme Lennert Van Eetvelt, que des principaux favoris, qui sont à un peu moins d’une minute (voir classement). “Sur une montée de 21 kilomètres, je pense qu'il y a de quoi faire des écarts. Ils seront tous dangereux. Je sais très bien que ça va être compliqué sur une ascension d’une heure. Je ne sais pas où je me situe, mais sans être négatif, je ne pense pas être capable de suivre les meilleurs.Mais on ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut passer”, plaisante le Savoyard.