Noah Hobbs voit triple

Et une, et deux, et trois victoires d’étapes sur le Tour de Bretagne pour Noah Hobbs. Après le Cambout et le Pertre il y a 24 heures, le sprinteur d’EF Education-Aevolo a remis le couvert, ce jeudi, lors de la septième et dernière journée de course de l’épreuve de Classe 2 (voir classements). “C’était en légère montée. J’y suis allé aux 200 mètres environ car j’ai senti quelqu’un en train de remonter. Je ne voulais surtout pas me faire déborder alors il a fallu y aller et ça l’a fait une nouvelle fois”, se réjouit auprès de DirectVelo celui qui précise de ne “pas avoir de préférence” entre les sprints à plat et les emballages finaux en côte. 

Le Britannique se veut encore une fois satisfait et fier du travail de ses troupes. “On a couru pratiquement à la perfection aujourd’hui, comme hier. On voulait se tenir à ce plan sensiblement identique à celui de la veille et ça l’a fait, c’est très bien”. Tout au long de cette dernière étape, les maillots roses se sont mis en évidence, d’abord avec Noah Streif, puis avec Gavin Hlady dans le final. “Avec un gars à l’avant, nous n’avions pratiquement rien à faire de la journée à l’arrière. Gavin a été offensif sur le circuit. Les gars ont fait tellement de boulot pour moi toute la semaine… Il était normal qu’ils aient aussi leur carte à jouer. Gavin a bien failli tenir et d’ailleurs, quand on l’a passé aux 500 mètres, il avait encore la force de m’encourager, alors il était important de gagner cette étape, aussi pour lui. C’est tellement appréciable d’avoir des coéquipiers comme eux autour de moi, je n’ai jamais eu à m’inquiéter de toute l’étape”.

« JE VENAIS POUR ÇA »

En parfaite maîtrise en apparence, Noah Hobbs admet s’être légèrement laissé endormir en cours de route, sans conséquence. “J’ai essayé de me faire discret en restant quand même toujours assez bien placé, même si par moments je me suis sans doute laissé un peu trop reculer. Mais à deux tours de l’arrivée, j’ai pris le soin de remonter. Je n’avais toujours rien à faire, les gars m’ont parfaitement protégé devant”. S’attendait-il à une telle réussite sur les routes bretonnes ? “Je venais pour ça mais il est toujours difficile de savoir en amont ce que l’on peut espérer”, répond le sprinteur, déjà lauréat du Tour d’Alentejo (2.2) plus tôt dans la saison mais aussi 3e et 5e d’étapes au Région Pays de la Loire Tour (2.1) chez les grands. Forcément, son début de saison le satisfait pleinement. “Je grandis, je progresse, je prends de l’expérience sur les courses. Ces résultats, c’est une combinaison de plein de choses”.

Dans son viseur désormais, Gand-Wevelgem Espoirs, dont il avait pris la 4e place il y a deux ans, lorsqu’il évoluait encore à la Conti de la Groupama-FDJ. “J’aimerais monter sur le podium cette fois-ci, et même pourquoi pas gagner. C’est mon gros objectif”. S’en suivra ensuite une première sortie sous le maillot de la sélection nationale lors de la Course de la Paix, avant un retour sur la piste pour celui qui a été inspiré par Bradley Wiggins et Mark Cavendish - deux spécialistes de la piste et qui ont pratiqué la Madison - lors de ses jeunes années sur deux roues.