Stefan Küng avait bien du mal à cacher sa déception en tournant les jambes pour récupérer, au pied du bus de la Groupama-FDJ. Ce mardi, le Suisse a pris la 6e place du prologue du Tour de Romandie disputé à Saint-Imier (voir classement). “Je me sentais vraiment prêt et motivé, je me réjouissais d’être là et du coup, ça m'énerve un peu d'être passé à côté”, confie-t-il à DirectVelo.

Le prologue se disputait sur une distance de 3440 mètres. “C’est un effort tellement particulier, il faut être prêt et réactif dès la première seconde. Et là, c'est comme si les neurones ne voulaient pas se connecter aux jambes… C'est dommage, mais sur un effort comme ça, tu pars et tu mets tout. Tu ne penses pas à gérer ou quoi que ce soit”. Il estime avoir pris les bonnes trajectoires, même s’il a fallu s’adapter par rapport à la reconnaissance en raison de la présence du public. “On vire tellement serré près des balustrades que parfois, tu te sens vraiment proche des spectateurs. J'ai l'impression qu'après la descente raide, dans le virage à droite, j'ai été un peu trop prudent”.

« LA SEMAINE NE FAIT QUE COMMENCER »

Mais le coureur qui a concédé quatre secondes à son ancien coéquipier et vainqueur du jour, Sam Watson (INEOS Grenadiers), n'en fait pas une excuse. “Ça n'a pas joué pour la victoire, juste sur quelques places. Le parcours me convenait plutôt bien parce que je sais bien prendre des trajectoires sur le vélo de chrono. C'est pour ça aussi que ça m'énerve un peu”, insiste-t-il.

Malgré la déception, Stefan Küng pense à la suite de l’épreuve romande qu’il retrouve quatre ans après sa dernière participation. Et il n’a pas seulement en tête le chrono final de Genève. “La semaine ne fait que commencer. Je veux prendre chaque jour comme une opportunité et essayer de briller sur les routes du Romandie. C'est une course que j'aime bien, qui m'a bien souri aussi dans le passé”, rappelle celui qui compte trois victoires d’étapes à son palmarès.