Eliott Boulet se découvre sprinteur

Crédit photo Philippe Le Cocq - DirectVelo
Dans la famille Boulet, on connaissait la pointe de vitesse de Mickaël, le père, et d'Enzo, le grand frère mais pas celle d'Eliott, l'ancien Champion de France Juniors contre-la-montre. C'est pourtant dans un sprint massif, où "tout le monde était plus grand que moi" que le coureur de la Conti Groupama-FDJ a remporté la 3e étape du Tour de Bretagne. "Je m'imaginais gagner tout seul ou en petit comité, mais pas du tout au sprint massif", commente-t-il pour DirectVelo.
Dans la belle ligne droite de Plonéour-Lanvern, Eliott Boulet a saisi sa chance. "Je devais lancer le sprint pour Lewis Bower, et il m'a dit qu'il voulait le faire tout seul alors j'ai trouvé l'ouverture, j'y suis allé", explique le vainqueur. Le coureur de 18 ans sentait du mieux du côté de sa pointe de vitesse "mais de là à gagner devant des colosses comme ça..." (voir le classement). En revanche, ses sensations depuis le début de saison n'étaient pas au mieux. "Je me disais que chez les pros, c'était quand même plus dur que ce que je pensais. Je me disais peut-être que je n'étais pas à ma place. Je me suis repris en main, j'ai perdu un peu de poids après Boucle de l'Artois. Je me suis entraîné en pensant à la gagne". Dans Paris-Roubaix, un de ses gros objectifs de l'année, il termine 7e. Mais le début du Tour de Bretagne lui a aussi semblé difficile. "Hier (samedi), j'ai passé une sale journée, je n'étais vraiment pas bien. Aujourd'hui, c'était l'étape la plus longue du tour, je me suis dit que ça allait être dur, vu que depuis le début de saison, je suis moins bien une fois passé 170 bornes".
« SI TU PEUX GAGNER, FAIS-LE AVANT »
Mais Eliott Boulet a trouvé du soutien dans sa famille. "J'ai discuté aussi avec mon cousin Camille Guérin (trois Tour de Bretagne au compteur, NDLR), je lui ai demandé des petits conseils sur le Tour de Bretagne, ajoute-t-il. J'ai aussi parlé avec mon frère parce que j'étais quand même un peu dégoûté mentalement, et puis ils m'ont dit qu'on a toujours un coup de moins bien sur une semaine, et puis pour eux, plus ça allait, mieux ils étaient. Alors peut-être que pour moi aussi c'est pareil".
La famille et les amis sont importants pour le Breton. "Je voulais gagner une étape soit celle qui partait de La Gouesnière, c'est là où j'habitais avant, ou la dernière à Plancoët, parce que c'est là où j'habite. Mon père m'a dit « si tu peux gagner, fais-le avant »". Dans ce Tour de Bretagne, c'est aussi l'occasion de retrouver ses copains, lui qui habite désormais à Besançon. "Des copains d'école, du collège de Cancale et du lycée de Saint-Malo. Ça faisait super longtemps que je ne les avais pas vus. Ils m'ont dit qu'ils allaient suivre le Tour de Bretagne. J'ai hâte de voir ce qu'ils vont me dire par message". Lundi, au départ de la 4e étape, ils auront peut-être un peu de mal à le reconnaître avec le maillot noir de meilleur jeune du Tour de Bretagne.
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