Pauline Ferrand-Prévot : « J’avais besoin de quelques jours off »

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

Pauline Ferrand-Prévot avait le sourire au moment de se présenter en zone mixte, ce samedi après-midi. Après avoir fait l’impasse sur la Flèche Wallonne, la récente lauréate de Paris-Roubaix va pouvoir se tester sur l’une des plus prestigieuses courses de la saison, Liège-Bastogne-Liège, où elle sera forcément l’une des favorites. DirectVelo a recueilli les impressions de la Rémoise de la Visma-Lease a Bike à la veille de la Classique belge. Entretien.


DirectVelo : Où en es-tu à la veille de Liège-Bastogne-Liège ?
Pauline Ferrand-Prévot : J’ai eu un peu de mal à récupérer après Paris-Roubaix. Courir dans ces conditions, en étant malade, n’était pas l’idéal et après ça, j’ai vraiment senti que j’avais besoin de quelques jours off (elle a terminé 36e de l'Amstel entre-temps, NDLR). J’ai également dû faire quelques aller-retour à l’hôpital pour traiter un problème de cheville. J’ai retrouvé un peu de fraîcheur, ça va être important pour demain.

« J'ÉTAIS CONTENTE DE POUVOIR RESTER À L’HÔTEL »

C’est donc la raison pour laquelle tu as fait l’impasse sur la Flèche Wallonne, que tu avais remportée lors de ta “première carrière” sur route ?
Oui clairement. De toute façon, déjà avant, on ne savait pas si j’allais faire la Flèche étant donné que j’avais ajouté le Tour des Flandres et Paris-Roubaix à mon calendrier et que ça faisait déjà beaucoup. On s’était dit « peut-être, ou peut-être pas » pour la Flèche. Finalement, c’était bien de ne pas la faire. D’autant qu’il n’a pas fait beau là-bas mercredi. Je pense que les filles qui étaient sur la Flèche y ont laissé quelques forces. Je n’ai pas de regrets car je l’ai déjà gagnée, justement. J’étais contente de pouvoir rester à l’hôtel me reposer.

Que penses-tu pouvoir espérer à Liège ?
J’ai fait la reco jeudi et je me suis sentie assez bien. Il faudra voir la forme des concurrentes. Le scénario de course est souvent le même depuis quelques années : ça se joue une première fois dans la Redoute puis une seconde fois dans la Roche-aux-Faucons. Le but sera de basculer la Roche avec les meilleures. Ensuite, le final sera assez technique. Il faudra essayer d’être intelligente dans le final et faire un beau sprint.

« LES PLUS FORTES SERONT DEVANT »

N’est-ce pas un scénario un peu trop figé, justement ?
Ce n’est pas moi qui vais forcément décider (sourire). Si d’autres opportunités se dessinent pendant la course, pourquoi pas. Mais je pense que ça se fera dans ces difficultés qui sont les deux plus dures de la course.

On a vu un gros marquage à l’Amstel. Peut-il se passer la même chose ici ?
C’est quand même différent. Il y a 2800 mètres de dénivelé à Liège. On ne peut pas se cacher ou mentir sur une course comme celle-là. Les plus fortes seront devant. J’espère pouvoir grimper avec les meilleures, voir une nouvelle fois où j’en suis sachant que je ne suis pas encore à mon poids de forme.

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