Puck Pieterse : « J’ai bien fait mes devoirs »

Crédit photo A.S.O / Thomas Maheux

Crédit photo A.S.O / Thomas Maheux

Puck Pieterse tient enfin son premier grand succès sur une course d’un jour. Extrêmement régulière depuis le début de saison - dix Top 10 en autant de courses d’un jour disputées -, la Néerlandaise s’est imposée au sommet du Mur de Huy, ce mercredi, pour sa première participation à la Flèche Wallonne (voir classement). DirectVelo était présent à la conférence de presse de la leader de l’équipe Fenix-Deceuninck, 22 ans, après la course. Entretien.

DirectVelo : La Flèche Wallonne s’est résumée, une nouvelle fois, à une course de côte. Comment as-tu vécu l’épreuve jusqu’à ce succès dans le Mur de Huy ? 
Puck Pieterse : Sur une course comme celle-là, c’est plutôt facile à gérer car pratiquement toutes les équipes veulent attendre la dernière montée du Mur. C’était donc une question de patience et je le savais en amont. J’étais préparée à ce scénario. Il fallait quand même rester vigilante durant toute la course, il ne fallait pas s’endormir non plus lors des moments importants mais par chance, l’équipe a toujours été là à mes côtés quand j’en avais besoin.

Peux-tu trouver des similitudes entre cet effort dans le Mur de Huy et ce que tu connais en VTT ?
Oui, il me semble. Je me demandais ce matin, justement, quelle était la montée sur le circuit VTT qui ressemblait le plus à cet effort et j’ai pensé à la montée très raide de Leogang. C’était sensiblement la même chose, il fallait monter le plus vite possible.

« JE NE SAIS MÊME PAS SI C'ÉTAIT SERRÉ OU NON »

Comment as-tu géré la montée et avais-tu peur d’un potentiel retour de Demi Vollering dans les derniers mètres ?
Elle a été très bien emmenée par Juliette (Labous). J’ai décidé de rester collée à la roue et d’attendre, attendre encore et encore, après avoir toujours été bien placée puisque j’ai attaqué le Mur en quatrième ou cinquième position. On avançait et je savais que tout le monde avait certainement très mal aux jambes et pourtant, je me sentais encore bien malgré le fait que l’on avait déjà escaladé une bonne partie du Mur. Je savais qu’il fallait que je patiente encore tout de même, jusqu’aux 150 mètres. Puis j’ai placé mon accélération et après ça, je ne me suis plus jamais retournée. Je ne sais même pas si c’était serré ou non sur la ligne, à vrai dire.

Pour ta découverte de l’épreuve, tu as parfaitement géré ta montée…
Je savais que la notion de gestion était très importante alors j’ai bien analysé toutes les dernières éditions en visionnant les replays de la montée du Mur. Apparemment, j’ai bien fait mes devoirs (rire).

« TRÈS HEUREUSE DE CETTE CAMPAGNE DE CLASSIQUES »

Cette parfaite maîtrise, c’est aussi grâce aux bons conseils d’une certaine Annemiek van Vleuten ?
Oui, elle m’a bien conseillée. Elle connaît très bien la course, elle y a participé à de nombreuses reprises (trois fois 2e, NDLR). Elle a parfois lancé de trop loin, ou à l’inverse, trop tard. Elle m’a aussi mise en garde sur le fait de prendre les virages du bon côté, et pas trop à l’intérieur où à l’extérieur suivant les cas.

Tu as participé à dix courses d’un jour depuis le début de la saison et as terminé dans le Top 10 à chaque fois, pour (enfin) une première victoire qui vient récompenser cette belle régularité. Espères-tu doubler la mise à Liège ?
Pourquoi pas mais dans tous les cas, je suis déjà très heureuse de cette campagne de Classiques. Décrocher ma première victoire ici, sur une Classique, c’est quelque chose de spécial, peut-être un peu plus encore que ma victoire d’étape sur le Tour de France l’an passé, d’ailleurs. En réalité, quoi qu’il se passe lors de Liège-Bastogne-Liège, ce ne sera que du bonus.

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