Adrien Maire : « Il n'y a aucun regret »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo
Adrien Maire n'est pas passé loin de finir son week-end parfaitement, et par la même occasion de confirmer son premier succès professionel en Grèce, au début du mois. Mais ce dimanche, au Tour du Doubs, il a été battu par la pointe de vitesse de Mattéo Vercher (voir classement). "Il ne m’a vraiment pas manqué grand-chose. Je tenais à faire une belle course, surtout après hier (au Tour du Jura, NDLR) où j’ai eu des soucis digestifs… Franchement, c’était horrible, j'ai souffert toute la journée. Heureusement, j’ai pu me refaire un peu, et aujourd’hui j’ai pu rejouer devant. Ça permet de bien conclure ces trois jours". C'est en plus lui qui a porté l'attaque à l'origine du groupe de sept coureurs qui s'est joué la victoire à Morteau. "Ça s’est fait par élimination. On a essayé de collaborer un peu mais Johannes Kulset de Uno-X Mobility ne voulait pas vraiment rouler avec Magnus Cort Nielsen juste derrière".
Le scénario d'un sprint en petit comité convenait bien au coureur d'Unibet Tietema Rockets. "J’ai quand même une bonne pointe de vitesse, donc dans un groupe comme ça, j’essaie de croire en mes chances. Ça ne passe pas loin. Peut-être que je pourrai mieux jouer le coup la prochaine fois, mais franchement, j’ai tout donné. Il n'y a aucun regret, Mattéo Vercher était un cran au-dessus sur ce sprint, il a très bien joué". Pour espérer un peu mieux, Adrien Maire aurait dû être mieux renseigné sur les derniers hectomètres. "Si j’avais mieux connu l’arrivée... Parce que c’était plus long que ce que je pensais. J’aurais dû attendre un peu, me caler dans une roue pour lancer avec plus de vitesse. J’aurais peut-être eu l’énergie de doubler sur la fin. C’était tactique, j’ai lancé le sprint aux 200 mètres. Mais Mattéo m’a surpris par sa vitesse, je n’ai jamais pu recoller", raconte-t-il.
« PROUVER QU'ON EST LÀ POUR CONSTRUIRE QUELQUE CHOSE, PAS JUSTE POUR LES INVITATIONS »
Adrien Maire quitte donc la Bourgogne-Franche-Comté avec une 5e place à La Malate, et une 2e place ce dimanche. Mais il préférera sans doute oublier la journée du samedi qui a tourné au cauchemar. "Dommage, parce que je pense qu’il y avait la place pour faire quelque chose. Mais au final, on peut être fiers de ce qu’on a montré. L’équipe a été présente tout le week-end. Hier, Odd (Christian Eiking) a été énorme". La ProTeam devenue française cette année en a profité pour faire le plein de points. Car la formation compte bien faire son baptême en Grand Tour l'an prochain, d'une manière ou d'une autre. "Notre objectif est de performer pour viser un Grand Tour l’an prochain. On s’intéresse de plus en plus aux points. Et je pense qu’on est sur la bonne voie".
En France, Unibet Tietema Rockets tient aussi à montrer que l'Hexagone n'est pas qu'un pays d'accueil. "On a à cœur de briller en France. On veut prouver qu’on est là pour construire quelque chose, pas juste pour avoir des invitations". Et l'équipe peut compter sur ses Français, comme Adrien Maire. "On est quatre maintenant et ça se passe vraiment bien. Courir en France, c’est spécial. Ce sont des courses qu’on regardait à la télé. C'est toujours un plaisir d'être à la maison". L'ancien Aixois va justement rester à la maison avant de partir au Tour de Turquie, où il sera encore question de points. "Vu les enjeux actuels sur les points UCI, je pense qu’il y aura pas mal d’équipes WorldTour pour en prendre. On ne peut pas négliger le niveau, ça va être relevé". Mais pas assez pour effrayer un Adrien Maire en pleine confiance.
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