Malgré le triplé manqué, la Groupama-FDJ « peut être fière »
Crédit photo Bruno Bade - LNC
La Groupama-FDJ a manqué le triplé, comme elle l'avait réussi l'an dernier lorsque l'arrivée du Tour du Doubs était jugée au Larmont. Mais les coureurs de la WorldTeam n'ont pas démérité pour autant, plaçant Clément Braz Afonso et Guillaume Martin-Guyonnet dans le coup qui s'est joué la victoire (voir classement). Mais les nombreuses attaques infructueuses de l'un et de l'autre n'ont pas suffi. "Je n'arrive pas à sauter le Kern Pharma sur la ligne. J'ai mis une attaque aux 2 bornes, et elle m'est un peu restée dans les pattes, je n'avais plus grand chose pour le sauter. Mais on n'a pas grand chose à se reprocher, même si le résultat n'est pas là", estime Clément Braz Afonso, imité par Guillaume Martin-Guyonnet. "Il y a une pointe de regret, parce qu'on vient pour gagner et ça aurait été magnifique de faire le triplé. Mais je pense qu'on n'a pas démérité, on a fait la course qu'il fallait faire, et ça se joue sur des détails à la fin".
« JE VOULAIS LUI RENDRE LA PAREILLE APRÈS LES DEUX JOURS PASSÉS »
Car les Groupama-FDJ avaient tout bien fait pour se débarrasser de leurs adversaires. D'abord par l'intermédiaire de Clément Braz Afonso. Puis Guillaume Martin-Guyonnet a pris la barre, avant que les deux, finalement, ne parviennent à s'immiscer dans un groupe de sept concurrents. "Le Uno-X ne passait pas, mais de toute façon, on devait quand même jouer, on n'avait pas de carte pour le sprint derrière, note Clément Braz Afonso. On a montré un beau visage. On a vu Guillaume faire un sacré boulot, depuis 40 kilomètres de l'arrivée il était en tête pour rentrer sur les groupes, encore dans les bosses à la fin... Personnellement j'ai animé la course". Car c'est en effet Guillaume Martin-Guyonnet qui a dicté le tempo durant les ascensions. "Si j'avais été le seul de l'équipe, je n'en aurais pas fait autant. Mais là, il y avait Clément, je voulais aussi lui rendre la pareille après les deux jours passés, et tout ce qu'il a pu m'apporter".
Avant de penser au scénario des derniers kilomètres, les Groupama-FDJ ont d'abord voulu s'assurer que les hommes rapides ne parviennent pas à rentrer. "Je pense que dans une situation comme ça, c'était compliqué quand même de résister seul jusqu'à l'arrivée. Donc il fallait d'abord s'assurer que ce petit groupe aille au bout. Et je ne pense pas que ça m'ait handicapé plus que ça, pour le final", estime Guillaume Martin-Guyonnet. "On voulait s'assurer de jouer la victoire, on la joue, mais on ne gagne pas", regrette l'ancien coureur du CIC U Nantes. Et les deux garçons ont eu beau tout essayer, le final plat ne leur a pas réussi. "Quand j'attaque au kilomètre, je crois que le coureur d'Euskaltel réagit derrière moi. S'il y a un moment de tergiversation, dans des cas comme ça, ça va au bout. Ça ne se joue pas à grand-chose", regrette le vainqueur des deux premières épreuves du week-end.
« C'EST DE CETTE MANIÈRE-LÀ QU'IL FAUT COURIR POUR GAGNER »
Clément Braz Afonso ne voulait pas non plus jouer un sprint. "Honnêtement, je n'ai pas confiance en moi au sprint, mais là, c'était à la râpe, et finalement, je ne suis pas loin de faire podium malgré l'attaque. Je voulais quand même tenter car on savait qu'on n'était pas les plus rapides au sprint, Guillaume a contré, mais le gars d'Euskaltel a cassé toutes nos chances". Contrairement aux deux derniers jours, l'arrivée n'était pas en haut d'une montée et était donc moins propice aux grimpeurs de l'équipe. "Il manquait une arrivée au sommet, parce que je pense que j'étais encore parmi les plus forts, même si j'avoue que les jambes étaient un peu moins bonnes que les jours précédents. J'ai aussi les bronches un peu prises depuis quelques jours, en vérité, mais là, ça s'est un peu aggravé en plus", avoue Guillaume Martin-Guyonnet.
Le week-end et même ce dernier jour restent néanmoins positifs. "On n'arrive pas à faire le 3 sur 3, mais je pense qu'on peut être fiers de la manière dont on a couru. Ça ne sourit pas aujourd'hui, mais c'est de cette manière-là qu'il faut courir pour gagner", considère Clément Braz Afonso. "Le bilan est positif. Après, on en veut toujours plus, mais ça aurait pu être moins bien aussi", sourit Guillaume Martin-Guyonnet. Car le triptyque s'achève avec deux succès pour un leader qui manquait de victoires, et un équipier de luxe en pleine progression. "Vu d'où je viens, en étant en Conti l'année dernière... J'étais incapable de faire ça. Aujourd'hui, j'arrive à être devant, je pense que j'ai franchi un vrai cap. L'équipe m'a apporté énormément. Le fait aussi de courir devant, et d'être avec une équipe solide aide". Au-delà des corps, les têtes aussi vont bien à la Groupama-FDJ.
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