Steven Henry : « Un choix de vie de famille »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Après onze ans au poste d'entraîneur national de l'endurance, Steven Henry quittera son poste et la FFC  pour devenir conseiller haut-niveau et haute performance pour l’Agence Nationale du Sport à la Réunion. Mais en attendant, il reste à son poste et il encadre ce week-end l'équipe de France au meeting de Gand. Pour DirectVelo, il explique son "choix personnel" de partir pour l'hémisphère sud et de nouvelles aventures.

DirectVelo : Pourquoi ce départ ?
Steven Henry : C'est un choix personnel. J'étais parti pour rester après un hiver pour me remotiver. On arrivait au bout d'un cycle avec une génération, après 7-10 ans de construction de la filière avec de gros résultats. Avec la nouvelle génération à découvrir, j'avais trouvé une nouvelle motivation. Mais à la mi-mars s'est présentée l'occasion d'un poste à la Réunion. C'est un choix de vie de famille dans un nouveau cadre de vie.

Quand as-tu pris ta décision ?
J'ai pris la décision assez rapidement depuis la mi-mars. La semaine dernière, je suis retourné à la Réunion et j'ai signé mercredi matin mon arrêté de mutation. Nous étions en stage, et j'ai informé mon staff et les coureurs présents et j'ai appelé des coureurs absents du stage.

« CE N'EST PAS LA FFC QUI ME VIRE »

En quoi consistera ton travail ?
J'accompagnerai des entraîneurs et des sportifs sur le territoire de la Réunion dans des sports comme l'escalade, le foot, le rugby ou le surf. Ma mission sera aussi de créer un réseau d'experts pour les accompagner : des kiné, des tests physio. Il y a aussi un axe à développer : comment préparer les meilleurs sportifs réunionnais à déménager vers les Pôles France en métropole et, dans l'autre sens, permettre aux sportifs réunionnais qui reviennent de métropole pendant l'année, de s'entraîner dans de bonnes conditions. Le CREPS aura une installation en hypoxie, comme celle qu'on a déjà utilisé ces dernières années, qui pourra servir aux sportifs de haut-niveau.

Tu disais que c'était un choix personnel...
C'est un choix professionnel et familial. J'ai toujours dit que je n'étais pas éternel au poste d'entraîneur national. Je sais que je ne retrouverai pas l'adrénaline du bord de piste mais je côtoierai d'autres sports. Cet accompagnement m'intéresse aussi. Quand j'étais CTR de Normandie, j'aimais être dans l'échange avec des entraîneurs de disciplines que je connaissais un peu moins comme le BMX et le VTT. J'y vais avec plein d'envies, je n'ai pas de regrets. Ce n'est pas la FFC qui me vire. Je reste jusqu'au mois de juillet. Pour me succéder, il y aura peut-être une réorganisation interne ou une solution externe. L'idée c'est de faire une bonne transmission. Je participe aussi à la réflexion de la réorganisation de la filière avec un regard un peu différent car je ne resterai pas.

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