« Une journée au paradis » pour Axel Huens

Crédit photo Ronan Caroff - DirectVelo
Axel Huens se souviendra longtemps de son premier Paris-Roubaix. “C’était vraiment une journée au paradis pour moi, même si c’était l’enfer et que c’était super dur. C’est 5h30 de course avec des puissances folles. On était déjà à 52 km/h de moyenne avant d’entamer les pavés. C’est incroyable à vivre. Au secteur de Camphin-en-Pévèle, on ne voyait rien tellement c’était bondé de monde. Ça hurlait, je n’ai jamais vu ça. Toute la journée, j’ai entendu des « Allez Axel ! ». C’était compliqué de regarder sur les secteurs, mais ma famille et beaucoup d’amis étaient là, même avant les secteurs, quand on était plus vers chez moi à Saint-Quentin et Ham“, relate au micro de DirectVelo le Picard.
Le pensionnaire d’Unibet Tietema Rockets était au deuxième échelon derrière les favoris Mathieu Van der Poel et Tadej Pogacar. “Ils sont sortis sur le secteur d’Haveluy. On est rentré juste avant Arenberg, je me suis retrouvé dans un peloton. Après, ils ont accéléré et je n’ai plus rien vu“. Ensuite, il figurait dans un petit peloton de 30-35 coureurs jusqu’au Carrefour de l’Arbre. “Au virage Thor Hushovd, c’est encore tombé et ça a cassé notre groupe en plein de petits morceaux. Heureusement, j'ai évité la chute. Je n’ai d’ailleurs pas eu de problèmes, j’ai juste parfois posé pied à terre“. Finalement, il a terminé en compagnie d’une dizaine d’autres éléments pour la 23e place. “Les 15 dernières minutes, tout le monde était à fond. Bien sûr, j’ai fait le sprint sur le vélodrome. Chacun sprinte assis et est mort. C’est spécial“.
En fin de compte, le coureur de 23 ans a fini 2e Français, juste derrière Florian Dauphin (voir classement). “Dans un monde idéal, je voulais obtenir un Top 30 ou un Top 20. Pour jouer le Top 10, il aurait fallu qu’il y ait des circonstances exceptionnelles comme une échappée reprise tardivement. Je n'y étais pas de toute façon. Mais je savais que je pouvais être là à la pédale. C’est une bonne journée, c’est déjà compliqué de rentrer dans le Top 30“. Il a été le meilleur représentant d’Unibet Tietema Rockets avec son collègue tchèque Tomas Kopecky. “Je pense qu’ils savaient que j’en étais capable, c’est pour ça que j’étais plutôt protégé dans mon équipe“.
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