Kévin Vauquelin : « Je savais que j’avais encore de la marge »

Crédit photo LNC / Marie Vaning

Crédit photo LNC / Marie Vaning

Kévin Vauquelin et la formation Arkéa-B&B Hôtels peuvent quitter les Pays de la Loire avec le sourire. Le leader normand de la WorldTeam bretonne a fait coup double, ce vendredi, lors d’une dernière étape qu’il a dynamitée sur le circuit final en compagnie de son acolyte Ewen Costiou. Frustrés de leurs places d’honneur la veille, ils ont pris leur revanche sur le circuit du Mans de fort belle manière, en faisant exploser le maillot jaune Sam Bennett (Decathlon AG2R La Mondiale) avant que le lauréat de l’Etoile de Bessèges ne dispose d’Alexandre Delettre (TotalEnergies) dans un sprint à cinq (voir classement) devant ses parents, sa copine et des amis. DirectVelo était présent en zone mixte derrière le podium protocolaire pour recueillir la réaction du lauréat de l’épreuve.

DirectVelo : Tu as, avec l’appui d’Ewen Costiou et de toute l’équipe, parfaitement manoeuvré !
Kévin Vauquelin : Oui, on a bien joué le coup. On a su être offensifs et ça a payé. Il fallait être malins. En surnombre, c’est toujours plus simple, on est plus à l’aise. Ewen m’a permis de bien gérer le final. On voulait vraiment rendre la course difficile très tôt. On pensait faire ce qu’ont fait les Cofidis sur les bosses de la partie en ligne. On n’a pas eu à le faire nous-mêmes, c’était bien. Sur le circuit, on s’y est mis assez vite aussi car il fallait faire plier Sam Bennett. J’ai aussi fait la bonif et j’ai senti à ce moment-là qu’Alexandre était limite, il n’a pas réussi à me déborder et ça m’a mis en confiance en vue d’un sprint final.

« JE ME SUIS VITE CALMÉ »

Un peu plus tôt dans l’étape, on t’avait vu t’agacer lorsque tu es sorti avec Pierre Latour…
J’ai mis une attaque, j’ai grillé une cartouche et il ne voulait pas rouler. C’est compréhensible car il avait Alexandre Delettre derrière alors je me suis vite calmé. Mais sur le coup, c’était frustrant et dommage.  

Tu étais accompagné de coureurs tenaces dans le final. Qui craignais-tu le plus ?
Alexandre Delettre était très costaud mais quand il a accéléré dans la bosse, j’ai senti que j’avais encore de la marge. (Andreas) Leknessund était quand même sur le fil, il a craqué plusieurs fois. J’avais presque plus peur de James Shaw qui filochait pas mal. Ewen m’a bien soulagé dans le faux-plat à deux kilomètres de l’arrivée, ça m’a permis de garder encore un peu de jus. Quand Alex a lancé le sprint, je savais que j’avais encore de la marge pour déboiter. 

« J’AI ÉTÉ ACTEUR DE LA COURSE TOUTE LA SEMAINE »

Que représente ce double succès pour toi ? 
Ça fait vraiment du bien de gagner après une période compliquée depuis la Classic Var. Comme je le disais en début de semaine, j’avais besoin de reprendre confiance. J’ai retrouvé vraiment de bonnes sensations sur les deux dernières journées, c’est top. J’ai été acteur de la course toute la semaine, même au sprint le premier jour (rire). C’était important pour moi de montrer que je suis au niveau après une période compliquée. C’était un bon parcours pour faire des efforts. Gagner, c’est très bien pour la confiance et pour la suite.

La suite, ce sont les Ardennaises, avec notamment une Flèche Wallonne dont tu avais pris la 2e place l’an dernier !
Je vais essayer de réitérer ce que j’ai fait les années précédentes sur les Ardennaises. L’air de rien, c’était une bonne préparation ici. C’est bien aussi, plus généralement, pour toute l’équipe, avant Paris-Roubaix également. Disons que ça récompense tout le travail que l’on effectue loin des caméras.

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