Avant Paris-Roubaix, Valentin Martinet s’amuse sur les pavés

Crédit photo Hugo Barthélémy - DirectVelo
À une semaine de représenter la France sur Paris-Roubaix, Valentin Martinet a fait le plein de confiance ce dimanche. Le coureur du comité Auvergne-Rhône-Alpes est arrivé pour la victoire sur la Pévèle Carembault Classic (voir classement), première manche de la Coupe de France Juniors. “J'étais assez confiant pour le sprint, reconnaît-il auprès de DirectVelo. Avec la fatigue de la course et du punch, je savais que je pouvais faire quelque chose. J’arrive à doubler le coureur de Soudal (Rune Boden) qui avait lancé de loin mais je me fais sauter sur la ligne. Je me fais battre par plus fort, j'avais mal jaugé le gars d'Accrog (Kamiel Hannes), mais c'est le jeu”.
Le Savoyard, licencié à la Motte-Servolex Cyclisme, n’a pas manqué le bon coup sorti en deux temps, à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée. “Il fallait toujours être bien placé, ne jamais subir la course. J'étais tout le temps dans les dix premiers dans les secteurs, j'ai fait les efforts aux moments clés. On savait que ça allait se faire sur les deux premiers grands tours. C'était épique, ça a beaucoup frotté”. Ils sont seize puis cinq à partir. Il se retrouve avec Rune Boden (Soudal Quick-Step U19), Gabin Gicquel (Bretagne), Kamiel Hannes (Acrog-Tormans) et Tom Champenois (Bourgogne-Franche-Comté), vite distancé sur crevaison. “Il n’y avait aucune équipe en surnombre, ce qui était une bonne chose. Il y a vite eu une bonne entente”.
« JE DÉTESTE LE PLAT »
Sur les pavés, Valentin Martinet a eu peur de subir et de crever. “Au final, ça s'est bien passé jusqu'à cette approche du dernier secteur de Mons-en-Pévèle”. À cet endroit, il espérait passer à l’offensive mais le rythme imprimé par Rune Boden l’en dissuade. Le voilà finalement 2e sur une course qui ne correspond pas vraiment à ce qu’il aime. “Je déteste le plat, sourit le Savoyard. Quand je m'entraîne, j'essaie de prendre le plus de bosses que je peux. Moi ce que j'aime bien, c'est faire des sorties de 4 heures, avec 3-4 cols, donc là de se retrouver avec des secteurs pavés c'est un tout autre sport. Mais au final, je m'amuse dessus. C’est le principal, ça permet d'être content de sa course. Merci aux autres échappés d'avoir joué jusqu'au bout, d'avoir été très coopératifs, ça permet de faire une belle course, et puis de bien s'amuser sur le vélo”.
Valentin Martinet sera sur les pavés toute la semaine, avec l’équipe de France, pour préparer Paris-Roubaix. “C'est une course de spécialistes, mais je pense qu'à notre âge, il n'y a pas de réels spécialistes des pavés. Si je prends le départ d'une course, c'est pour m'amuser et gagner. En m’amusant et me retrouvant dans une échappée, je retrouve un vélo que j'aime faire. Si je suis dans cet état d'esprit là, je peux performer, donc ça me permet d'être assez confiant à l'approche de Paris-Roubaix”. Encore plus avec un podium en Coupe de France une semaine auparavant.
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