Lewis Bower, « juste à temps » pour lancer la Conti Groupama-FDJ

Crédit photo Pierre Willemetz / DirectVelo

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Le compteur est débloqué pour Lewis Bower. Le coureur de la Groupama-FDJ Conti a triomphé sur la Boucle de l'Artois, ce samedi, devenue une course de Classe 2 cette année (voir classement). "C'est une belle victoire, pleine d'émotion. On s'est beaucoup entraîné cet été. C'était un bon début de saison, c'est génial de gagner aussi tôt. Je suis content des jambes et du début de saison avec la WorldTour aussi. J'ai beaucoup roulé avec eux et seulement quelques fois avec la Conti. Participer à ces courses avec peu de participants est un privilège", note le Néo-Zélandais, qui n'a pas surpris son directeur sportif Jérôme Gannat. "Déjà l'an dernier il avait fait une très belle saison avec trois victoires, une étape à la Ronde de l'Oise et deux victoires en Roumanie (voir sa fiche DirectVelo), puis il était très présent". Notamment autour de Noah Hobbs, parti depuis du côté de la maison EF Education-Aevolo.

Alors, tâche à lui désormais de porter les couleurs de la Groupama-FDJ dans les sprints. "L'an dernier il était dans un rôle de lanceur, maintenant il a un peu plus de libertés. Depuis le début de saison il montre qu'il est très fort, il est très régulier, il avait déjà fait 5e au 100 Communes, il a couru aussi trois fois avec l'équipe World Tour, où il était même dans une petite échappée au Samyn. Ça confirme son début de saison et l'an passé". Dans les sprints, mais pas que à en croire l'intéressé. "Je pense que je suis un puncheur. Je pense avoir un bon sprint, mais surtout quand c'est difficile. Quand c'est facile, je peux sprinter, mais je ne joue pas forcément gagnant". Son directeur sportif lui concède en effet ces qualités. "Il est relativement léger, donc quand c'est un petit faux plat comme aujourd'hui, c'est nettement mieux pour lui. Et il est aussi puncheur si les bosses ne sont pas trop longues".

« JE DOIS ABSOLUMENT RESTER AU TOP »

En effet, l'arrivée de la Boucle de l'Artois lui convenait donc très bien. Même si le groupe d'une quinzaine d'unités qui s'est joué la victoire a bien failli être piégé par Theodor Clemmensen (RedBull-Bora Hansgrohe Rookies) et Tars Poelvoorde (Lotto DT), qui ont tenté le coup du kilomètre. "Van Rysel était la seule autre équipe en surnombre (en plus de Bora et Lotto, NDLR) mais ils ont mis du temps à faire la chasse. Heureusement, Rouen avait un coureur supplémentaire et il a roulé. Nous les avons rattrapés à 300 mètres de l'arrivée. Je savais que ça se lancerait tard, car il y avait du vent de face et c'était en montée. J'étais assez loin derrière, mais quand tout a ralenti à droite, j'ai repris de la vitesse à gauche. J'ai réussi à dépasser tout le monde juste à temps", raconte Lewis Bower, qui s'est débrouillé tout seul. "Il est aussi pas mal dans le rôle de lanceur, car il frotte bien. Il sera au Pays de la Loire la semaine prochaine, associé à Paul Penhoet", glisse son directeur sportif.

Outre le compteur personnel du Néo-Zélandais, c'est aussi celui de l'équipe qui est débloqué. "On repart d'une année à l'autre avec un effectif différent, ça reste difficile de construire un groupe, mais c'est la tâche d'une équipe comme la nôtre. En début de saison, ça s'est un peu cherché, mais là on espère au fil des courses que les automatismes vont venir rapidement, et puis qu'on sera performant notamment dans les courses qui vont venir, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Bretagne", énumère Jérôme Gannat, qui compte ainsi sur Lewis Bower pour ajouter quelques victoires. "Je dois absolument rester au top. Je cours avec le World Tour et le niveau est clairement supérieur. Je suis ici pour essayer de progresser, et je dois m'assurer de bien m'intégrer à l'équipe WorldTour en faisant mon travail comme ils le demandent". Mais à Roubaix, il aura carte blanche.

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