Débordée, la Conti Groupama-FDJ a de quoi bien débriefer

Il n’y a pas eu de sixième victoire pour Jérôme Gannat sur Annemasse-Bellegarde. Vainqueur par le passé grâce à Sébastien Gredy - deux fois -, Kenny Elissonde, Warren Barguil et Guillaume Martin, l’ancien directeur sportif du CC Etupes a vu cette fois-ci ses coureurs en retrait tout au long de l’épreuve Élite Nationale. Pas habituée à courir à ce niveau-là, la Conti de la Groupama-FDJ a souffert sur l’épreuve haut-savoyarde. “On s’est fait piéger dès le début. On n'avait personne dans l’échappée. On a fait toute la course à l'envers, on a l'impression d'avoir tout le temps été à contretemps”, regrette Maxime Decomble auprès de DirectVelo. “On n’avait personne non plus dans le contre. Il a fallu rouler et prendre les choses en main. Les mecs ont su réagir là-dessus”, observe Joseph Berlin-Semon, qui officiait ce dimanche comme directeur sportif.

UNE ATTAQUE AUX 400 MÈTRES

Maxime Decomble a tenté de sortir du peloton dans la montée de Chez Padon, alors que l’échappée avait près de deux minutes d’avance au pied. “J’avais de bonnes jambes. On sort à six ou sept, notamment avec Victor Loulergue. On a rattrapé échappé après échappé. On est revenus sur Reef (Roberts) et Rémi (Daumas), qui étaient devant. Ils ont bien roulé pour essayer de rentrer”. Au final, ils se sont retrouvés à une trentaine pour jouer la victoire. “La dernière fois où on pouvait faire la différence, c'était dans le mur à six kilomètres de l’arrivée. On est sortis à trois, avec Antoine Raugel et Victor Loulergue, mais on n’a pas creusé assez d’écart”.

Pour espérer lever les bras dans les rues d’Annemasse, il a pris l’option d’attaquer à plus de 400 mètres de la ligne. “J'ai roulé à bloc jusqu'à la fin, et du coup, il n'y a que quelques mecs qui m'ont rattrapé”. Un coup salué par son directeur sportif. “C'était la meilleure chose à faire”, juge Joseph Berlin-Semon. Le Provençal termine aux portes du Top 5 (voir classement). “Au sprint, je ne pouvais pas faire un meilleur résultat, mais sur la course en général, on aurait espéré mieux”, insiste le Champion de France Espoirs du contre-la-montre.

« IL RESTE DU BOULOT »

Pour Joseph Berlin-Semon, ses coureurs ont aussi “un petit peu été débordés” dans les difficultés. “Je pense qu'il a manqué peut-être du physique sur certaines phases de course”. Il ne s’attendait pas à ce que ses coureurs se baladent sur l’une des courses les plus réputées du calendrier amateur. “On savait qu’il y avait un très haut niveau, donc il ne fallait pas arriver les mains dans les poches. On avait une équipe avec des jeunes et des moins jeunes. Ça leur montre qu'il reste du boulot et des choses à apprendre”.

Annemasse-Bellegarde servait de préparation pour la suite de la saison et permettait de faire un point sur les choses restantes à travailler. “On a de quoi bien débriefer en début de semaine”, estime Joseph Berlin-Semon. “Il faut qu'on parle tous ensemble et voir ce qui n'allait pas”, confirme Maxime Decomble. Histoire de vite rebondir alors que les versions Espoirs de Paris-Roubaix et de Liège-Bastogne-Liège, ou le Tour de Bretagne, figurent au programme du mois d’avril.