Catalogne : « Un manque de respect », selon l'organisateur

Crédit photo Volta Catalunya

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Scénario rocambolesque, ce samedi, sur les routes du Tour de Catalogne. Déjà amputée de l’ascension du Pradell dès la veille au soir, la sixième étape de l’épreuve WorldTour a finalement été le théâtre de nouvelles modifications de parcours ce matin même, avant qu’un nouveau circuit d’une soixantaine de kilomètres ne soit proposé aux coureurs, avec départ et arrivée à Berga. Le tout dans le but d’éviter les sommets particulièrement exposés à des rafales de vent qui menaçaient de dépasser les 100 km/h ce jour. Au terme de longues discussions et d’une grande confusion, la course a repris et la victoire s’est bel et bien jouée sur une petite trentaine de minutes, non sans frustrations et interrogations en projection de la suite à donner à ce nouvel épisode marquant.


Alors que plusieurs athlètes interrogés sur cette situation se voulaient à la fois compréhensifs mais dubitatifs quant à ce nouveau départ donné dans la précipitation, y compris le vainqueur d’étape lui-même, Quinn Simmons (lire le témoignage de différents coureurs ici), l’organisateur de l’épreuve, Ruben Peris, se montrait marqué par les événements quelques minutes après l’arrivée. “C’était une journée désagréable car avec les coureurs, nous avions convenu d’une chose et cela n’a pas été fait”, regrettait-il au micro de la RTVE. L’homme à la tête de l’épreuve WorldTour a alors développé sa version des faits. “Certains coureurs comme Enric Mas, Carlos Verona, Omar Fraile et d’autres souhaitaient courir. Certains autres ne le voulaient pas, dès le départ à Berga. On a alors proposé, et il a été accepté, de faire un premier tour de reconnaissance puis la course sur la seconde boucle (d’un nouveau circuit improvisé, NDLR). Mais finalement, vers la moitié du premier tour, ils sont venus nous dire qu’ils comptaient s’arrêter au premier passage sur la ligne, sans faire la course”.

Un comportement qui a mis “très en colère” Ruben Peris, bien que la course se soit tout de même faite sur 23 kilomètres à peine. “C’est un manque de respect envers l’organisateur, le public et des municipalités qui ont tout fait pour collaborer et aller de l’avant. Certains coureurs, pas tous, ont manqué de hauteur”. Le Barcelonais insiste sur le fait qu’il ne “minimise certainement pas” l’aspect sécuritaire mais selon lui, un compromis raisonnable avait été trouvé. “Je comprends les préoccupations des coureurs. On doit réfléchir à l’avenir, analyser cette situation, mais aujourd’hui, à l’instant-T, on voulait proposer autre chose. Maintenant, si les coureurs ne veulent pas faire la course, on ne peut pas les obliger. Il va falloir se pencher sur le sujet car c’est déjà arrivé sur d’autres épreuves récemment et cela arrivera encore”.

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