Axel Romé : « Certains vont dire que j'ai perdu du temps »
Crédit photo Baptiste Lavigne - DirectVelo
Trois ans après, Axel Romé est de retour en N1. Son ancien club, l'UC Briochine, a décidé d'arrêter sa N3 (lire ici) et le coureur de 23 ans porte cette année le maillot de Dinan Sport Cycling. "Ça me manquait quand même. Retrouver ce niveau, ça me plaît, reconnaît-il auprès de DirectVelo. J'avais déjà fait trois années en N1 (chez Sojasun espoir-ACNC, NDLR). Les circonstances ont fait que je suis retourné en N1. Je vais pouvoir faire toutes les courses que j'aime". S'il disputait déjà des épreuves par étapes comme l'Essor Breton avec l'UCB, le 7e du Tour des Mauges préfère ces courses dures. "Je me sens mieux sur les courses par étapes et les grosses courses, j'encaisse assez bien. Si ça peut permettre d'aller refaire quelques Classe 2, c'est pas mal".
Chez Dinan Sport Cycling, Axel Romé n'hésite pas à se mettre au service des coureurs les mieux placés. Au Souvenir Louison-Bobet, il était dans la bonne échappée avec Malo Stevant. "On a tout misé sur Malo, j'ai fait le job à 200% pour Malo, c'est ce qui nous permet de finir avec un podium (voir le classement)", analyse-t-il. Mais il ne renonce pas à jouer sa carte, le cas échéant. "Si je me retrouve dans une échappée, si je suis dans une très bonne journée, je pense qu'il y aura moyen d'aller jouer".
« J'AI PRIS DU RECUL SUR CERTAINES CHOSES »
Cette saison, Axel Romé n'a pas seulement changé de club et de division, il a aussi changé de métier et c'est lié. "Pendant quatre ans et demi, je travaillais en agricole. Si je retournais en N1, je voulais lever le pied sur le boulot parce que quand on fait des grosses semaines à 60-70 heures…", indique-t-il. Il a trouvé un nouveau patron compréhensif puisque c'est Bertrand Pellois, son entraîneur. "Avec lui, je m'arrange pour les heures. C'est grâce à ça aussi que je vois qu'il y a plus de facilité sur le vélo. Il n'y a pas de secret".
Le 2e d'étape du Tour du Valromey 2019 derrière Pepijn Reinderink en est donc à sa sixième année au niveau Elite, avec trois saisons en N1 chez Sojasun à la sortie des Juniors. Trois dont une marquée par le confinement du coronavirus. "Certains vont dire que j'ai perdu du temps mais ce n'est pas mon avis. Ça a été un apprentissage. Il y a eu du positif, il y a eu du négatif, pèse-t-il. Je pense que ça m'a permis aussi de grandir, aussi bien sur le vélo qu'en dehors. Quand on a la chance de vivre le vélo à ce niveau-là, c'est toujours bon". Les hauts et les bas lui ont permis d'être plus philosophe. "J'ai pris du recul sur certaines choses. Par exemple, dans l'équipe, je ne vois pas forcément les choses comme je l'aurais vu dans mes années à Soja". Et le vélo lui a apporté de belles satisfactions comme le titre de Champion de Bretagne obtenu l'an dernier à Lanfains, chez les Open 1. "Ça fait quand même des années que je fais du vélo et je n'avais jamais eu de titre. Ça reste le maillot Open 1, ce n'est pas le maillot Elite, mais c'est quand même une récompense". Cette année, gagner en Elite Nationale ou en Toutes catégories serait encore une autre récompense.
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