« C'était le bon moment » pour les Championnats de France en Isère

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Michel Baup et son équipe ne vont pas chômer jusqu’à juin 2026. Outre les trois courses UCI, l’Alpes Isère Tour, la Classique des Alpes Juniors et l’Alpes Grésivaudan Classic, ils vont organiser le Championnat de France de l’Avenir 2025, en août prochain (voir le programme), puis le Championnat de France Élite en juin 2026. DirectVelo a fait le point avec Michel Baup sur les différents défis à venir.


DirectVelo : Le Championnat de France va enfin se tenir dans l’ancienne région Rhône-Alpes !
Michel Baup : Ça fait depuis 1980 qu'ils n'ont pas eu lieu dans le territoire. La dernière fois, c'était à Entre-deux-Guiers et aux Échelles (Savoie). Pierre-Raymond Villemiane l'avait remporté devant son leader Bernard Hinault. Il y avait eu une course dantesque. J’étais là… J'avais à cœur qu'on puisse arriver à remettre le Championnat de France sur le territoire. Par expérience, on se rend compte qu'ils sont toujours dans l'ouest du pays. Il n'y avait pas de raison que nous ne puissions pas en bénéficier, et que les gens de la région ne puissent pas avoir ces projets-là chez nous. On est fiers que les planètes puissent s'aligner et qu’on travaille ensemble avec les Vals du Dauphiné pour faire en sorte que le projet réussisse.

« INONDER LE TERRITOIRE »

L’idée est-elle venue de toi ou des Vals du Dauphiné ?
J'ai été l'instigateur. Il y a eu une discussion impromptue avec le président des Vals du Dauphiné, Bernard Badin. Il cherchait une solution pour animer le territoire. Moi, j'avais cette volonté d'organiser les Championnats de France et de les ramener sur le territoire, comme je le disais. C'était le bon moment. On a monté un bon dossier de candidature, ce qui a fait qu'on a été retenu. Je suis content d'avoir initié ce projet-là, mais je suis surtout ravi que les Vals du Dauphiné nous fassent confiance et travaillent aussi de manière efficace pour que ce soit une réussite.

Est-ce que les parcours seront les mêmes en 2025 et 2026 ?
Pour le Championnat de France Élite, on va réserver les informations pour la présentation officielle en septembre. On va vous présenter quelque chose qui va être à mon avis sympa, et bien sûr toujours dans le même esprit. L'idée c'est d'inonder le territoire, de faire en sorte que la fête soit la plus large possible pour les Vals du Dauphiné. On aura très certainement des parcours qui vont varier. On dira en septembre si c’est pour le contre-la-montre ou la course en ligne.

« TOUS LES INGRÉDIENTS POUR Y ARRIVER »

Est-ce que le Championnat de France de l’Avenir pourra modifier des choses pour 2026 ?
On a déjà bien défini ce qu'on a envie de faire l’an prochain pour les Élites. Évidemment, les enseignements de 2025 nous feront peut-être prendre des décisions différentes, mais entre la fin du Championnat de France de l’Avenir, le 10 août, et le jour de la présentation, le 18 septembre, il y a très peu de temps. Donc ça veut dire qu'on a déjà beaucoup travaillé sur l’an prochain.

Comment ont été choisis les parcours ?
J'ai commencé à regarder ce qui était intéressant sur le plan sportif, qui correspondait au cahier des charges de la Fédération Française de Cyclisme, tout en tenant compte de l'organisation de la ville de la Tour-du-Pin, qui est bien particulière. Il y a deux sorties d'autoroutes et une gare centrale, ce qui est une chance. C’est aussi relativement facile pour les déviations. Il fallait trouver l'emplacement idéal pour organiser la ligne d'arrivée, où il y a quand même un cahier des charges qui est lourd, et qui nous obligeait à choisir de faire ça sur le boulevard Gambetta. Donc forcément, c'est une contrainte parce qu'on va fermer cette route pendant une semaine. On va mettre en place tout ce qu'il faut pour que le minimum de gêne soit occasionné, que tout le monde puisse en tirer profit. Il faut que ce soit une belle fête pour le vélo. Ce dont je ne doute pas, parce qu'il y a tous les ingrédients pour y arriver. En tout cas, le parcours sportif, il est plutôt sympa.

« ON SE CRACHE DANS LES POGNES »

Comment fait-on pour organiser trois courses UCI et un Championnat de France deux ans de suite ?
On se crache dans les pognes, comme d'habitude. Il était hors de question qu'on laisse de côté les trois autres épreuves. Il n'y aurait pas eu de sens à cela. On tenait à ce que les trois épreuves soient organisées de la même manière que les autres années, ce qui sera le cas. On a des équipes de bénévoles extraordinaires, des gens qui sont motivés. Ils nous ont prouvé qu'ils étaient réactifs, et ils sont sensibles aussi à ces projets-là. Je suis persuadé qu'avec toute l'équipe, on va arriver au bout du projet.

As-tu encore de nouveaux projets pour après 2026 ?
Le problème, c'est que j'ai oublié une chose… Au fil des années, je prends de l'âge, donc il faudrait que j'en tienne compte dans les futurs projets (sourire).

Mots-clés