Cofidis : « Il ne faut pas rêver » pour Paris-Nice

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

La formation Cofidis n’a pas fait d’étincelles ce mardi, lors du contre-la-montre par équipes de Paris-Nice, en prenant la 17e place. Rien d’anormal bien sûr pour la structure nordiste, qui a emmené sur la « Course au Soleil » plusieurs jeunes coureurs (voir la liste ici), misant sur Tirreno-Adriatico et surtout sur le troisième front belge pour tenter de faire le plein de points UCI, avec notamment son sprinteur belge Milan Fretin. Alors que Stanislaw Aniolowski n’est pas parvenu à trouver l’ouverture lors des deux premiers sprints de ce Paris-Nice, il faudra désormais se montrer offensifs dans les jours à venir pour espérer réaliser un gros coup, tout en ayant conscience qu’il sera très compliqué d’exister cette semaine. DirectVelo a fait le point avec le directeur sportif Jimmy Engoulvent après les trois premiers jours de course de la semaine.


DirectVelo : Que retenir du chrono par équipes de ce mardi ?
Jimmy Engoulvent : Comme beaucoup d’équipes, on a essayé de bien faire, d’avoir une bonne cohésion d’équipe et d’apprendre, avec un groupe composé de beaucoup de jeunes qui n’ont pas forcément l’habitude de ce genre d’exercice. On voulait faire un chrono propre, on l’avait bien préparé. Je pense qu’on est à peu près à notre place, même si avec quinze ou vingt secondes de mieux, on pouvait vite grappiller quelques places.

« IL S’EST RETROUVÉ DANS LE BOUILLON »

Y’avait-il mieux à faire au sprint avec Stanislaw Aniolowski lors des deux premières journées ?
Il y a quand même des regrets, oui. Le premier jour, il s’est fait chahuter dans le virage sur la gauche et a perdu pas mal de places à ce moment-là. Après, il s’est retrouvé dans le bouillon. Il a fini assez vite mais partait de beaucoup trop loin. Hier (lundi), sur un faux-plat montagne assez long, l’arrivée lui convenait moins. On n’a pas eu de résultat sur ces deux sprints, on va attendre la sixième étape pour faire mieux.

Tu imagines donc bien un sprint à Berre-l’Etang…
Il faudra voir en fonction du vent. Il pourrait possiblement y avoir des bordures mais dans tous les cas, on privilégiera la carte sprint. “Stan” se débrouille bien dans les bordures, il est capable de bien naviguer. Un sprint resterait quand même le meilleur scénario pour nous vendredi.

Mis à part l’étape de vendredi promise aux routiers sprinteurs, que peut espérer l’équipe Cofidis jusqu’à dimanche ?
On espère vraiment être dans le mouvement, dès demain (mercredi). On sait que parfois, des échappées peuvent aller au bout sur Paris-Nice. Seulement, il faut être très solide pour tenir et faire partie des meilleurs d’une échappée. On va tenter. On n’a pas les meilleurs coureurs du peloton en montagne ou même en termes de puncheurs, il faudra partir de loin car c’est pratiquement la seule solution pour aller chercher un gros résultat sur une étape.

« ON NE FAIT PAS UNE CROIX SUR PARIS-NICE »

Comment la sélection pour ce Paris-Nice a-t-elle été concoctée ?
C’est une période assez compliquée pour les WorldTeams, le calendrier est chargé. On a mis un front assez solide à Tirreno et des coureurs moins expérimentés sur Paris-Nice, avec l’idée de leur laisser de la liberté et la possibilité de prendre des échappées. On a deux néo-pros (Clément Izquierdo et Sam Maisonobe, NDLR), à eux de saisir les opportunités qui se présenteront. Ça peut être un tremplin pour la suite. On a mis un sprinteur unique sans réel train ou lanceur car il y a aussi un troisième front en Belgique avec l’ambition de marquer de gros points UCI. Pour couronner le tout, on a des blessés depuis un moment (Simon Carr, Eddy Finé et Simone Oldani, NDLR) et Oliver Knight et Damien Touzé qui sont également à l’infirmerie maintenant. La période n’est pas idéale pour nous sur ce point-là, mais le front présent à Tirreno-Adriatico devrait être performant. En Belgique, on n’a pas été en réussite dimanche (l’échappée est allée au bout avec la victoire d’Alexys Brunel au GP Monseré, Milan Fretin se contentant de la 5e place après avoir fait 4 la veille au GP Criquielion, NDLR).

Vous avez donc privilégié deux fronts où il vous semblait plus abordable de marquer des points, en étant moins ambitieux pour ce Paris-Nice ?
On pense aux points UCI comme toutes les équipes concernées. On se doit de mettre une stratégie en place. On ne fait pas une croix sur Paris-Nice, évidemment, on reste ambitieux, mais on a conscience qu’il est difficile de faire un gros général ici… On ne l’a jamais fait ces dernières saisons, il ne faut pas rêver. On va tenter de performer, de faire grandir nos jeunes coureurs, mais il faut être réalistes.

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