Ename Samyn : Le maître reste devant l'élève

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

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Au départ du Samyn, Paul Magnier n'était pas mécontent de voir Mathieu Van der Poel prendre le départ. "C'est un peu ma star, c'est la première course avec lui, donc j'ai profité de pouvoir le voir et je suis très content qu'il puisse venir faire cette course. Je pense qu'il va vouloir la rendre difficile". À l'arrivée, le coureur de Soudal Quick-Step était peut-être un peu moins heureux, en voyant l'ancien Champion du Monde sur route mettre tout le monde d'accord dans le sprint, et accessoirement le devancer (voir classement). "Là il était vraiment plus fort. Et puis moi je suis un grand fan de Mathieu Van Der Poel, sourit le jeune Français. Je suis quand même assez content. Gagner contre Mathieu Van Der Poel, ça aurait été encore mieux. Mais il était plus fort. Les jambes parlaient vraiment. Je ne peux pas regretter".

Au moins, Paul Magnier ne s'était pas trompé sur les intentions de son idole, puisque celui-ci a tenté de secouer le peloton à environ cinquante kilomètres de l'arrivée, comme il aime le faire. "Il n'y avait pas assez de vent aujourd'hui ou de pluie pour faire la différence. Donc ça revenait quand même souvent. On a vu que Mathieu a essayé à plusieurs reprises d'attaquer. Même avec ses équipiers, il a essayé de jouer un peu. Mais au final, ça revenait toujours". Du côté d'Alpecin-Deceuninck, on a vite pris la décision de changer de plan. Car Mathieu Van der Poel croyait en ses chances en cas de sprint. "Il y a le dernier secteur pavé, après ça reste en montée jusqu'à l'arrivée, donc ce n'est pas juste un sprint qui se lance les derniers 500 mètres, on pousse beaucoup de watts pendant cinq minutes, et c'est ça qui me convient le mieux pour faire un sprint", raconte-t-il.

Celui qui sort d'une saison de cyclo-cross invaincu ne s'est pas trompé. Au démarrage, personne n'a réussi à l'accrocher et il a pu savourer une victoire tranquille. Devant Paul Magnier, presque son élève, mais en tout cas son cadet. "Il est très jeune, et moi je deviens de plus en plus vieux, sourit Mathieu Van der Poel. Il a seulement 20 ans, il doit encore découvrir ses limites, mais je pense que c'est déjà un nom que tout le monde connaît. Deuxième à l'Omloop, quand on a 20 ans, c'est quand même assez exceptionnel". Paul Magnier avait d'ailleurs quelques restes dans les jambes. "Je sentais quand même encore un un peu l'Omloop dans les jambes, c'était quand même vraiment très difficile. Mais le début de saison est exceptionnel. Je n'ai rien à regretter, j'ai de très bonnes sensations en course". Pour, un jour, passer devant le maître.

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