Jasper Philipsen, un anniversaire unique

Le sprint final de cette édition de Kuurne-Bruxelles-Kuurne avait des allures de Championnat du Monde du sprint. Tim Merlier, Jonathan Milan, Olav Kooij, Marijn van den Berg et bien sûr un certain Jasper Philipsen étaient tous au rendez-vous de l'épreuve belge. Et c'est ce dernier qui a dominé la concurrence après avoir été parfaitement lancé par son équipe (voir classement). "Je pense qu’avec le train qu’on a fait, on était durs à battre aujourd’hui". Le multiple vainqueur d’étapes sur le Tour de France conclut parfaitement son week-end d’ouverture après sa troisième place d’hier, à l'Omloop Nieuwsblad. "Je pense que j'avais de meilleures jambes hier dans les bosses, mais rapidement, c’était clair qu’aujourd’hui ça se jouerait au sprint".

Alors la motivation a pris le dessus sur le corps, et le coureur d'Alpecin-Deceuninck savait qu'il avait une belle carte à jouer. "J’avais les jambes un peu lourdes avant le sprint, mais je pense que c’est pour tout le monde, la course a quand même été dure". Cette victoire a une saveur particulière pour le sprinteur belge. "Pour un Belge, c’est très important de gagner sur le week-end d’ouverture. En plus aujourd’hui c’était mon anniversaire, c’est la première fois et sans doute la dernière que je gagne pour cette occasion. J’aurais peut-être préféré le passer avec mes proches, mais je pense que la victoire est quand même un beau cadeau", sourit-il.

« MATHIEU VAN DER POEL ME TAPAIT SUR LES DOIGTS QUAND J'AVAIS DEUX MINUTES DE RETARD »

Du point de vue de Jasper Philipsen, son équipe peut passer une soirée tranquille après ce week-end d'ouverture. "Je pense qu’on a passé un step par rapport à l’an dernier. On n’avait jamais gagné sur le week-end d’ouverture et là notre bonne préparation a payé". Une préparation qui a d’ailleurs changé et qui va avoir une influence sur la suite de la saison. "L’année dernière, l’Omloop était ma première course. Cette année on a décidé d’avancer le stage de présaison et de faire l’UAE Tour avant. Ce n’est pas une course très dure, mais c’est une bonne mise en jambes. Je vais aussi retourner en altitude contrairement à l’an dernier où j’avais fait Tirreno-Adriatico. Je reprendrai sur la Nokere Koerse, il faudra voir ce que ça donne, parce qu’habituellement je ne suis pas au top en sortie de stage".

Plus tard dans la saison, il retrouvera son coéquipier, Mathieu Van der Poel, avec qui il a partagé le podium de Paris-Roubaix sur les deux dernières éditions. Plus qu'un simple collègue, c'est un moteur. "Mathieu m’a vraiment motivé. Je ne me suis jamais autant entrainé. J’ai fait plus de mètres de dénivelé que les années précédentes et en plus il me tapait sur les doigts quand j’avais deux minutes de retard pour les sorties d’entrainement, donc ça a été une période très sérieuse". De nouvelles méthodes qui permettront à Jasper Philipsen de pourquoi pas viser encore plus haut pour les prochaines Classiques. Alpecin-Deceunick semble en tout cas avoir un autre atout dans sa manche, en plus de Mathieu Van der Poel.