Alex Baudin voit la vie en rose avec EF Education-EasyPost. Après une expérience en dents de scie chez Decathlon AG2R La Mondiale, marquée par un épisode regrettable, il était écrit depuis un bon moment qu’il irait voir ailleurs en 2025, si l’herbe y est plus verte. Chose faite, donc, du côté de la WorldTeam américaine, avec laquelle il compte bien définitivement tourner la page. Alors qu’il avait hâte d’en découdre sous ses nouvelles couleurs, il a cependant fallu s’armer de patience. “J’ai été gêné par un petit virus en janvier, pendant le stage, ce qui a retardé ma préparation. C’est pour ça que je n’ai repris que ce week-end”, expliquait-il à DirectVelo au cœur du Tour des Alpes-Maritimes.

Pour ses trois premiers jours de course chez EF, il a directement été mis dans le grand bain, au côté du leader N°1 de l’effectif, Richard Carapaz. “C’est un grand champion qui peut gagner à tout moment. C’est un privilège de pouvoir rouler pour un mec comme lui. C’est une crème, il est super sympa”. Le Savoyard, “content d’avoir retrouvé la compétition”, l’est moins de sa condition du moment. “Les jambes ne sont pas encore là, je manque un peu de rythme mais je ne suis pas inquiet, l’idée était surtout de faire de premiers bons efforts”, rappelle celui qui est désormais entraîné par Nate Wilson.

« J’AIME LEUR VISION »

Cette année, Alex Baudin compte bien “avoir des ouvertures” sur “la plupart des courses par étapes” qu’il va disputer. “On n’aura pas toujours un leader désigné. Dans cette équipe, on est tout le temps à l’offensive”. Et c’est d’ailleurs ce qui l’a motivé à rejoindre une structure au sein de laquelle il est le seul coureur français. “J’avais beaucoup d’autres opportunités, ça s’est fait assez tôt dans la saison. Pour être honnête, je n’ai pas réfléchi très longtemps. Je m’étais toujours dit que si j’avais l’opportunité de courir à l’étranger, je la prendrais. C’est une équipe qui me convient parfaitement car j’aime leur vision, la manière dont ils abordent les courses. Ce n’est pas du tout stéréotypé”.

Lorsqu’il évoluait encore chez Decathlon AG2R La Mondiale, il était déjà attiré par cette formation qui lui semblait différente. “De l’extérieur, j’ai toujours eu le sentiment qu’il y avait une ambiance super cool dans cette équipe. Je l’ai déjà ressenti en arrivant, l’ambiance est géniale entre les coureurs et le staff. C’est jeune et dynamique et en même temps, quand il faut être sérieux, c’est très sérieux. J’aime ce mélange”. Physiquement, l’athlète de 23 ans est persuadé d’avoir encore une belle marge d’évolution. “Je peux encore progresser partout, peut-être un peu plus encore en chrono". Avec l'ambition de jouer le classement général des courses d'une semaine, lui qui a notamment terminé 10e du Tour du Pays Basque l'an passé. "Pour le reste, il faudra bosser sur les points forts pour passer un cap en WorldTour. J’ai envie de performer sur les efforts punchy, développe le vainqueur du Tour du Limousin 2024, qui avait terminé sa saison par une 2e place à la Coppa Bernocchi et une 3e place finale au Tour de Guangxi, en Chine. J’ai déjà réussi à le faire en Classe 1, maintenant il va falloir confirmer au plus haut niveau mondial”.