Victor Loulergue : « On ne peut pas beaucoup mieux commencer »

Crédit photo Romain Malbreil
La saison pouvait difficilement mieux commencer pour Victor Loulergue et son équipe de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. Pour leur premier jour de course, les Burgiens ont triomphé, et le mot n'est pas galvaudé, sur la première manche des Boucles du Haut-Var. Car outre la victoire pour Victor Loulergue, la joie était double puisque Nicolas Silliau était là pour accompagner son coéquipier sur la ligne d'arrivée (voir classement). "On commence vraiment bien, ça fait plaisir de directement se mettre en confiance en levant les bras. On ne peut pas beaucoup mieux commencer, encore plus avec le doublé", raconte le vainqueur à Moissac-Bellevue.
« JE ME SUIS RETOURNÉ... ET J'AI VU QU'ON N'ÉTAIT QUE TOUS LES DEUX »
Les coureurs de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme avaient un plan établi. Celui de mettre le chantier quand la route commençait à se cabrer. "Au passage d'un étang on devait durcir. On s'est retrouvé à une vingtaine dans la partie difficile. Après ça a eu du mal à s'entendre et on est ressorti à une dizaine, ce coup-là a duré longtemps avec Nico (Silliau)". L'avance ne permettait pas de s'assurer de jouer la victoire, mais avec une bonne entente, celle-ci était suffisante. Restait alors à appliquer la deuxième partie du plan. "À la fin on prenait un petit pétard, j'ai dit à Nico que je voulais attaquer, il m'a fait le pied".
Nicolas Silliau se met en marche, avec Victor Loulergue dans la roue... et plus personne d'autre. "Je me suis retourné... et j'ai vu qu'on n'était que tous les deux, sourit l'ancien coureur d'AG2R Citroën U23. Je lui ai dit que maintenant on allait à fond jusqu'à l'arrivée". Il fallait alors résister aux poursuivants pendant 6 à 7 kilomètres. "On a creusé un bon trou, on s'encourageait mutuellement, et on ne s'est jamais fait reprendre". Les deux hommes forts du jour se sont alors mis d'accord. "Dans la bosse finale, Nico m'a demandé comment on faisait, je lui ai dit « comme tu veux », et il m'a laissé en me disant que j'étais le plus fort. Je lui ai dit que je lui revaudrai ça".
L'ÉQUIPE DE FRANCE « EN POINT DE MIRE »
La victoire revient donc officiellement à Victor Loulergue, mais elle est partagée. Notamment avec Nicolas Silliau, qui est tout nouveau dans ce collectif burgien, comme beaucoup d'autres qui sont arrivés cet hiver. "On a eu un gros renouvellement dans le collectif, aujourd'hui on a fait ce qu'on avait prévu, tous les gars ont été irréprochables, on était là où on voulait être. Pour le moment c'est hyper bien". À titre personnel, le vainqueur d'étape au dernier Tour de Côte d'Or avait bien l'ambition de vite scorer. "J'ai fait un bon hiver, je voulais être en forme, mais je ne m'attendais pas à directement faire un truc comme ça, ça met en confiance".
Malgré le statut de Conti Fédérale, Victor Loulergue n'a pas changé ses petites habitudes de l'hiver. "Ça ne change pas tant que ça, on l'a appris tardivement. Dans tous les cas, je voulais faire un bon hiver pour confirmer l'année d'avant dès ce début de saison. Surtout qu'il y a la première Coupe de France, donc déjà de gros objectifs". Après avoir peaufiné la forme lundi et mardi sur la suite des Boucles du Haut-Var, il aura un calendrier relevé en Elite. "Aix, Puyloubier, Bédat, et toutes les Elites à cette période...". Avec une idée derrière la tête. "Quand on est Espoir en France, c'est la concrétisation d'être en équipe de France, j'y pense. Je ne me mets pas de pression mais dans les moments difficiles, je pense à ça pour rester motivé, c'est un point de mire". Surtout s'il poursuit sur cette dynamique.
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