Mickaël Guichard : « Je voulais plus de stabilité »

Crédit photo Baptiste Lavigne - DirectVelo
Avec ses compagnons de fugue, Mickaël Guichard a animé du début à la fin le Trophée de l’Essor. Les fuyards n’ont jamais été revus et c’est au sprint que le Corrézien et le Britannique Jack Brough (AVC Aix Provence Dole) se sont joué la victoire, dimanche dernier, sur les hauteurs de Mauléon. Moins explosif que son adversaire, le coureur de 31 ans a dû se contenter de la 2e place (voir classement). Pour DirectVelo, le sociétaire du Team Atria-Montluçon Cyclisme est revenu sur sa journée à l’avant ainsi que son retour dans une structure que l’ancien membre du Team Pro Immo Nicolas Roux connaît très bien.
DirectVelo : Tu auras passé toute la course en tête sur le Trophée de l’Essor !
Mickaël Guichard : On voulait une course de mouvement, c’est parti directement dans un rond-point. J’ai relancé très fort et on arrive à partir à trois (avec Basile Delalande et Hugo Le Callonec) puis à quatre, avec le retour du coureur de l’AVC Aix (Jack Brough). On a pu voir qu'il était costaud pour faire la jonction. Derrière, on a bien tourné. Je me suis retrouvé avec deux de mes anciens collègues, Basile Delalande et Hugo Le Callonec qui bosse à côté. Il était un peu plus juste mais il a vraiment donné le maximum, félicitations à lui. Basile tournait vraiment bien, il était très fort aussi. On avait un bon groupe pour aller le plus loin possible.
« PAS DE REGRETS »
Vous avez réussi à vous jouer la victoire…
Le coureur d’Aix est parti dans la dernière descente. Il a fait la différence dans les virages. Je pensais que c'était un peu loin de l’arrivée mais il a vu qu'il y avait un petit trou alors il y est allé. Derrière, je ne me suis pas vraiment affolé car je savais qu'il y avait encore quelques kilomètres. Mais je l’ai vu prendre du champ et dans la série de virages, j'ai fait un peu la même chose que lui. J'ai réussi à reprendre un peu de temps. J'ai vu le panneau des deux kilomètres, donc j'ai insisté. Il fallait que je revienne le plus tard possible et que j’essaie de faire la différence de suite.
Comment as-tu vécu le mur final de 200 mètres ?
C'était un sprint à la fraîcheur. À 400 mètres, quand je suis revenu sur lui, j'ai essayé de jouer sur le mental pour le passer le plus vite possible et que ça lui mette un coup au moral. Je me suis mis à fond. Je le double mais je ne fais pas une assez grosse différence. Il a réussi à revenir, puis la route s'est élevée avec des gros pourcentages. Je pense qu'il avait le profil pour ce type d’arrivée, punchy. J'ai un peu calé et lui a réussi à rechercher un peu d'énergie. Je n’ai pas de regrets, il était costaud. Je pense que j'ai bien géré le final.
« PRENDRE DU PLAISIR »
Qu’est-ce qui te motive pour cette saison ?
Je me suis rapproché de la maison. Je me retrouve dans une équipe avec des coureurs un peu plus expérimentés, la moyenne d'âge est plus élevée que l’an passé chez Morbihan Adris Gwendal Oliveux. J’ai à cœur de briller, gagner des courses et prendre du plaisir. Le plaisir, c’est le maître-mot. En parallèle, je vais faire quelques courses avec Elie de Carvalho en tandem. Les JO de Los Angeles en 2028 sont un objectif.
Signer chez Atria-Montluçon Cyclisme, était-ce une évidence pour toi ?
Je n’avais pas forcément envie de repartir loin, je voulais plus de stabilité et m'installer définitivement, chez moi, en Corrèze. Je connaissais déjà l'environnement de l’équipe et je savais comment ça se passait. On avait vécu une super aventure avec Pro Immo. C'était le choix qui tombait le plus sous le sens.
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