Mathis Guay : « Pas venu pour enfiler des perles »

Crédit photo Baptiste Lavigne - DirectVelo
Quand il vient sur la route, Mathis Guay passe rarement inaperçu. L’an passé, il avait été très en vue sur le Grand Prix du Puyricard (lire ici). Ce vendredi, il s’est offert le Tour de Basse-Navarre (voir classement), troisième manche de l’Essor Basque. “Je me savais en forme, même si on ne sait jamais le niveau des autres. J'ai changé pas mal de choses dans ma préparation. Ça me fait très plaisir”, confie à DirectVelo le sociétaire de l’AVC Aix Dole Provence.
Pour s’imposer à Saint-Palais, il avait un plan précis en tête. “Je voulais attaquer dans Gamia et ensuite tenir jusqu’à l’arrivée”. C’est ce qu’il a fait en attaquant dans le deuxième des trois Grands Prix de la Montagne du jour, ce qui lui a permis de revenir sur les échappés. “Ça montait fort dans le peloton et je me suis retrouvé devant. Du coup, je me suis dit, « vas-y, j'attaque ». Je suis un bon descendeur avec le VTT, j'ai fait la descente un peu fort”.
Dans la vallée menant au pied du dernier GPM, l’Iparlatze, ils sont cinq à ouvrir la route, Cyril Couture, Corentin Dufort, Luca De Vincenzi, Iker Gomez et donc Mathis Guay. “Dans la bosse, j'ai monté un peu fort à la fin et on est sortis à deux”. Mathis Guay et Corentin Dufort n’ont pas été revus. “Il était très fort aussi. On s'est bien entendus”. Dans le dernier kilomètre, il a parfaitement manœuvré pour lever les bras pour la première fois chez les amateurs. “J'ai vu une cuvette, j'ai laissé 5-6 mètres, je suis revenu dans l'aspi à bloc et j'ai chiché. Après, j'ai vu que ça basculait. Je commençais vraiment à avoir mal aux jambes. J'ai sprinté, je me suis retourné et j'ai vu qu'il ne sprintait pas et j'ai pu aller jusqu'à l'arrivée plus tranquillement”.
PAS DE PUYRICARD AU PROGRAMME
Le pilote de KTM Factory a fait le déplacement au Pays basque pour préparer la saison de VTT. “Je suis toujours vététiste à plein temps. J’adore faire des courses sur route mais le VTT reste ma priorité. J’étais là pour faire des efforts mais honnêtement, aujourd'hui, je n'étais pas venu pour enfiler des perles non plus. Je savais ce que je voulais faire, j'avais ça en tête”.
Mathis Guay, qui a changé d’entraîneur pendant l’intersaison, sort d’un bel hiver. “J'ai fait des bonnes bases. J'ai bien roulé. Je n'ai pas été malade. J'ai fait attention à mon corps, à mon hygiène de vie, à tout et ça a servi”. Cet exercice 2025 est son premier chez les Élites. “Il faut que je sois très humble parce que c'est très dur les premières années Élites en VTT. Le niveau est énorme et très dense. J'ai des objectifs en tête mais je ne préfère pas les partager pour l'instant”.
Cette année, le coureur de 22 ans ne pourra pas s’aligner au Grand Prix de Puyricard, première manche de la Coupe de France N1. “Je suis triste de ne pas pouvoir le faire parce que j'ai une course à Banyoles, en VTT. Elle sera importante pour voir où j'en suis et c'est une étape que je ne peux pas manquer”. En attendant, il participera aux deux dernières manches de l’Essor Basque où le parcours va encore correspondre à ses qualités de puncheur.
En savoir plus : coureurs et équipes associés
Coureurs

