Axel Mariault : « Je pensais avoir une petite légitimité »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo
Après deux ans en WorldTour chez Cofidis, Axel Mariault est retourné au bercail au CIC U Nantes. Le Champion de France Amateurs 2021 revient pour DirectVelo sur cette expérience au plus haut niveau et explique pourquoi il est revenu dans la formation Continentale. Présent ce mercredi dans l’échappée de la première étape de l’Étoile de Bessèges, le coureur de 26 ans parle également de sa journée et évoque la saison à venir.
DirectVelo : Pour ta première participation à l’Étoile de Bessèges à l’entame de ta quatrième année comme professionnel, tu étais échappé lors de cette première étape !
Axel Mariault : Il y a trois ans, j’avais eu un problème au genou et j’avais repris plus tard. Puis avec Cofidis, je m’étais rendu à l’AlUla Tour et en Australie, c’est pour ça que je n’avais pas eu l’occasion d’y être. Pour revenir à la journée, on était quatre coureurs désignés pour aller dans l’échappée. On pensait anticiper un éventuel coup de bordure. Quand il y a des WorldTeams, ce n’est pas simple d’être dans la première bordure. Finalement, la journée a été assez tranquille. On savait très bien que ça allait rentrer. Quand j’ai vu qu’on avait 6’30“, je me suis dit que ça pouvait être vraiment intéressant avec la deuxième boucle très exposée dans les marais. Mais toute la remontée vers Bellegarde, il y avait un gros vent de face, je pense que ça a calmé les équipes et c’est pour ça qu’il ne s'est rien passé. Ça a été un coup d’épée dans l'eau mais j’ai bien travaillé.
« SI JE RETOURNAIS EN CONTI, C’ÉTAIT UNE ÉVIDENCE D’ALLER À NANTES »
Tu aurais pu penser au classement général…
J’ai vite laissé tomber l’idée. J’ai vécu un mois de janvier très compliqué. À La Marseillaise, ça n’allait pas trop. Le lendemain du Nouvel An, j’ai attrapé la grippe, ça m’a cloué au lit. Je n’ai pas pu rouler pendant dix jours. Après, une fois remis, je suis tombé à 50 km/h avec l’équipe et je me suis fait une déchirure au mollet. Puis je suis retombé tout seul à l’entraînement, le lundi de la semaine de La Marseillaise. J’ai peut-être une côte fêlée, je n’ai pas passé de radio. Après tous ces problèmes, je voulais me faire plaisir en allant à l’avant et faire des efforts pour la suite. Ces prochains jours, j’aiderai mes coéquipiers Joris Chaussinand pour le général ou Justin Ducret et Corentin Devroute pour les sprints.
Tu sors de deux ans chez Cofidis. Quand as-tu su que tu n’allais pas être conservé et pourquoi es-tu retourné au CIC U Nantes ?
On ne me l’a jamais vraiment dit, mais je m’en suis douté quand on ne te propose rien en septembre… Avec mon agent, j’ai essayé de trouver une place en WorldTeam ou en ProTeam. Je sais que les places sont extrêmement chères en WorldTour, mais je pensais avoir une petite légitimité pour trouver une place en ProTeam avec mes résultats ces trois dernières années. Je n’ai pas vraiment compris pourquoi aucune porte ne s’ouvrait. Je sais que j’ai le niveau pour performer sur de belles courses comme je l’ai montré en terminant dans le Top 10 de la Cadel Evans ou 11e de l’étape reine au Tour Down Under. J’ai perdu une belle place au général à quatre bornes de l’arrivée. J’ai eu beaucoup de malchance, ce n’est pas moi qui suis tombé mais des concurrents devant moi. J’ai d’ailleurs eu un petit coup de blues en revoyant récemment la course. Si je retournais en Conti, c’était une évidence de revenir à Nantes. Je connais très bien Anthony (Ravard, le manager, NDLR) et la maison. Je sais qu’il met tout en œuvre pour faire progresser l’équipe.
« RETROUVER UNE PROTEAM OU GRANDIR AVEC NANTES »
Que retiens-tu de tes deux années chez Cofidis ?
Je n’en retiens que du positif, ça a été une super expérience. Ça m’a permis de découvrir de belles courses et de beaucoup voyager. J’ai découvert le haut niveau de structure et d’accompagnement. J’ai participé à des Monuments. J’ai un petit regret de ne pas avoir disputé un Grand Tour. Le Tour de France est quasiment inaccessible. Concernant la Vuelta, c’était compliqué comme il y a beaucoup d’Espagnols. L’an passé, j’aurais pu être au Giro, mais j’ai eu un problème d’intestin. J’étais prévu là-bas. On m’a judicieusement retiré, ça n’aurait pas été un cadeau vu mon état de forme.
Que vises-tu cette saison ?
J’espère être en forme pour la Classic Var et le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Ensuite, je pense aux Boucles Drôme Ardèche où j'avais terminé 20e d'une des deux épreuves. Si je suis bien, je peux viser un Top 15 voire mieux. Après il y a la Route Adélie, Paris-Camembert, le Région Pays de la Loire Tour, le tryptique franc-comtois et les Boucles de la Mayenne où il y aura des étapes très compliquées. Le Championnat de France s’annonce casse-pattes et pour puncheurs. Durant l’été, j’aurai le Tour de l’Ain et le Tour du Limousin. J’aurai beaucoup d’occasions de m’exprimer, il ne faut en négliger aucune. Le but est de réaliser une belle saison pour retrouver une ProTeam ou grandir avec Nantes si la structure évolue à l’échelon supérieur.
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