Clara Copponi, la rock'n'roll attitude

Adélaïde, Australie. Un grand ciel bleu, un circuit urbain tracé autour du charmant jardin botanique, l’imposante Cathédrale Saint-Pierre en toile de fond, l’air marin de la West Beach tout près de là : cadre idyllique et idéal pour une Clara Copponi 2.0 adepte des sorties en mer à ses heures perdues. Après les gros coups durs de la saison 2024, de l’énorme claque des Jeux Olympiques de Paris aux larmes du Championnat d’Europe sur route (lire ici), la Provençale souhaitait frapper fort dès le début de ce nouvel exercice annuel.

Son sourire (déjà), mêlé à sa concentration et son geste mimant un coup de feu, quelques instants avant le départ de la Schwalbe Classic, en disait long à la fois sur sa sérénité retrouvée, comme sur la détermination de la sociétaire de la formation Lidl-Trek. “Le plan était très simple aujourd’hui. Je devais rester dans les roues et attendre le sprint, tandis que les autres filles devaient suivre les mouvements”, a-t-elle lâché en interview d’après-course. L’attaque surpuissante de l’ancienne double Championne du Monde du contre-la-montre, Chloé Dygert, dans le final, l’a-t-elle inquiétée ? “On s’est retrouvées en file indienne, à bloc, mais j’étais toujours bien placée, dans les cinq de tête”, répond celle qui est donc toujours restée bien vigilante aux faits de course importants.

OUBLIER POUR DE BON 2024 

Pour son plus grand bonheur, ce “critérium” dans les rues d’Adélaïde s’est donc bel et bien terminé au sprint. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas eu photo lors de l'emballage final entre grosses cuisses. “J’étais dans les bonnes roues, j’étais sereine, je ne voulais pas y aller trop tôt. Une fois que Georgia (Baker) a lancé, j’y suis allée aussi”. Grâce à sa belle avance au moment de franchir la ligne d’arrivée, la pistarde de 26 ans a pu se faire plaisir. Les bras croisés - cachant ses différents tatouages -, elle mime de prendre la pose. Air cool et rock’n’roll attitude. “C’était drôle !”, rigole-t-elle après coup pour expliquer ce geste, avant tout “un pari avec la soigneuse” de l’équipe. “Je devais faire cette célébration si je gagnais aujourd’hui. C’était avant tout une plaisanterie”.

Bien plus qu’une plaisanterie, on pourra aussi y voir le signe fort d’une athlète de retour en pleine bourre et en confiance malgré les cicatrices des dernières saisons. “Je n’avais pas gagné, même sur piste, depuis un an. Il est toujours important de commencer la saison de cette façon, de gagner”. D’autant qu’elle ne l’avait pas fait sur route depuis qu’elle avait quitté la FDJ-Suez pour la structure américaine, lors de la précédente trêve hivernale. La voilà parfaitement lancée pour une année qu’elle espère bien plus réjouissante que la précédente. “Je veux gagner encore, autant que possible”.

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