C’est par hasard que Nickolas Zukowsky et Tom Pidcock ont découvert qu’ils étaient voisins à Andorre. “On terminait chacun de notre côté une sortie pour rentrer chez nous et on a vu qu’on habitait à 50 mètres l’un de chez l’autre”, rapporte le Québécois à DirectVelo. Il n’a pourtant pas choisi l’endroit pour se rapprocher de son nouveau leader. “Je ne savais pas quand j’ai emménagé en octobre qu’il allait arriver dans l’équipe”, sourit-il.

« ON DÉVELOPPE UN LIEN DE CONFIANCE »

À l'occasion du stage de pré-saison de la Q36.5 Pro Cycling Team qui s’est tenu mi-janvier à Calpe, les deux hommes ont partagé la même chambre. “J’ai commencé à avoir une connexion avec Tom. Je vais faire la quasi-majorité des courses avec lui jusqu’à Milan-San-Remo. On développe un lien de confiance pour l’épauler le plus possible”. 

En apprenant l’arrivée du Britannique, le Canadien a beaucoup réfléchi à ce que ça allait changer sur le calendrier de courses et la manière dont allait courir une équipe où il évolue depuis sa création, en 2023. Et il a vite pensé à se mettre au service du Champion Olympique de VTT et bonne nouvelle, son équipe lui a proposé ce rôle-là. “Je pense que Tom le voulait aussi comme on a fait des sorties ensemble en Andorre. Je l’ai fait par le passé avec d’autres coureurs mais pas de son envergure, et j’ai toujours pris du plaisir là-dedans”.

Il n’entend pas surjouer sa relation avec Tom Pidcock. “Le but n’est pas de devenir les meilleurs amis du monde mais d’avoir une relation qui fonctionne et d’établir une confiance. C’est crucial pour obtenir des résultats”. Il observe le comportement de son leader au quotidien. “C’est intéressant de voir comment fonctionne Tom, qui arrive d’INEOS. Ils sont connus pour avoir été à la pointe”. Mais il n’est pas du genre à enchaîner les questions. “J’essaie que ça se fasse de façon naturelle. On parle de tout et de rien. Je suis quelqu'un de tranquille qui ne cherche pas à initier une conversation coûte que coûte”.

« ÇA VA ÊTRE UNE GROSSE SAISON »

Le Champion du Canada 2023 sent déjà une différence au sein de la ProTeam à licence suisse. “J’ai l’impression que le niveau de professionnalisme de tout le monde a monté d’un cran. Ça amène beaucoup d’énergie positive”. Mais il n’y a pas de révolution non plus. “Tom était surpris du suivi dans l’équipe à différents niveaux, comme l’entraînement ou la nutrition. Il m’a glissé qu’il y a même des choses qui n'étaient pas faites chez INEOS”.

Au côté de Tom Pidcock en début de saison sur le Tour d’Arabie Saoudite - qui débute ce mardi -, la Ruta del Sol, les Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et Milan-San Remo, Nickolas Zukowsky compte bien penser à lui à d’autres moments de l'année. “Il y aura des courses où je sais d’avance que j’aurai ma chance. La clé, c’est la communication pour connaître les objectifs de chacun et pas encore se demander si on aura sa chance au dernier moment”.

Il pense pouvoir s’exprimer sur les courses d’un jour et celles par étapes de quelques jours, “comme le Tour d'Angleterre”. Le coureur de 26 ans n’a pas été épargné par les soucis de santé ces deux dernières années, avec deux virus en 2023 et des problèmes d’artère iliaque l’an passé. “J’ai pu remettre les compteurs à zéro après l’opération, je me suis très bien senti en fin de saison avec peu de préparation. Mentalement et physiquement, ça va bien. En ce moment, ma condition est comme elle n’a jamais été par le passé. Et pourtant, je n’ai rien fait de spécial… J’ai hâte. Ça va être une grosse saison”.