La dernière de José Bertolino à la tête des Boucles du Haut-Var

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo
L’histoire des Bertolino est intimement liée au Vélo Sport Hyérois. Le père de José, ami de Lucien Aimar, a été directeur sportif du club varois pendant 28 ans. “Un de mes frères est mort subitement à 25 ans et travaillait dans la structure avec mon père, qui est décédé peu de temps après, en 1987. Mon frère aîné et moi les avons remplacés“, confie à DirectVelo José Bertolino qui a fait du vélo en compétition de 9 à 19 ans. Employé de mairie aux espaces verts à Hyères pendant dix ans, il a donné de plus en plus de temps au VS Hyérois jusqu’à être mis à disposition par la mairie. “Il y avait beaucoup de boulot. À l’initiative de Lucien Aimar, les travaux de la construction du vélodrome ont commencé. J’ai suivi les travaux jusqu’à son inauguration en 1989 et j’étais éducateur. J’ai été un des premiers employés du vélodrome“.
« J’AIMAIS PLUS LE CÔTÉ ORGANISATION »
Petit à petit, José Bertolino est passé de la casquette d’éducateur de l’école de vélo, à celle de directeur sportif puis d’organisateur, tandis que son frère aîné a été président durant une dizaine d’années. Vers 2002-2003, il a lancé la première édition des Boucles du Haut-Var. “J’aimais plus le côté organisation. Certaines années, on avait plus de 30 jours de courses au VSH. Mais en bord de mer, on avait des problèmes de sécurité comme il y a beaucoup de circulation. Rien ne s’organisait dans le Haut-Var avec les clubs du coin. Montmeyan nous a répondu favorablement pour organiser une course. La première édition était une épreuve Minimes-Cadets“. L’année suivante, la course est ouverte aux Séniors. “On est passé à deux jours, on a grignoté des communes à côté avec Moissac-Bellevue, puis Aups et Régusse. Une ou deux fois, on a organisé le Championnat régional“.
Positionnées à cette époque-là au mois d’avril, les Boucles du Haut-Var avaient du mal à attirer beaucoup de concurrents. “Je me battais pour avoir 70 coureurs. J’essayais de faire venir des coureurs d’Auvergne-Rhône-Alpes mais il ne fallait pas que je me retrouve en concurrence avec des compétitions dans leur région“. À l’époque, il était encore directeur sportif et partait accompagner ses athlètes en début de saison, en février, vers Perpignan, à la Ronde du Canigou et la Tramontane. “Je ne voulais pas les concurrencer. Puis ils ont bifurqué sur les cyclosportives en 2016. J’ai alors saisi l’opportunité et pris ce créneau pour attirer du monde“. Pour ne plus le quitter. “On a trouvé notre date, je ne me bats plus du tout pour trouver des coureurs. Ça a fait son chemin. Les équipes en profitent pour faire leur stage en même temps, ils ont un terrain idéal, les routes s’y prêtent“.
« MON PLUS GRAND PLAISIR SERAIT QUE ÇA REPARTE EN 2026 »
Après avoir beaucoup donné de sa personne, l'édition 2025 des Boucles du Haut-Bar sera la dernière pour José Bertolino. “J’aurai 66 ans en mars. Mon détachement auprès de la mairie se termine en décembre. Après, je serai à la retraite. J’arrive au bout du bout. Je ne me sens pas assez suivi pour partager les tâches, ça tourne souvent autour de moi. J’aurais peut-être continué si j’avais été déchargé de certaines tâches, mais je me sens seul. Ces derniers temps, j’y passe mes jours et mes nuits pour trouver des signaleurs ou appeler la préfecture. Je suis de nature stressé. S’il me manque un signaleur, je n’en dors pas, ça me pèse un peu. Comme je dis, mon intérim vis-à-vis de mon frère et de mon père prend fin“.
Il espère que la course continuera. “Si on me demande, je serai toujours là pour renseigner et donner des contacts. Mon seul souhait et mon plus grand plaisir serait que les Boucles du Haut-Var repartent en 2026. Si ça s’arrête, ce serait un échec pour moi, ça voudrait dire que je n’aurais pas su transmettre. Mais ce n’est plus de mon ressort. Ça coûte beaucoup d’argent au club, ça dépendra de la volonté du conseil d’administration. D’autres clubs se sont également positionnés. Le VS Hyérois en fera ce qu’il voudra“.
