Clément Alleno au service du collectif

Pour sa deuxième saison dans les pelotons professionnels, Clément Alleno endosse un rôle d’équipier au sein de sa formation Burgos-BH. Présent sur le Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine (2.1) cette semaine, le coureur de 23 ans était venu avec l’ambition de mettre en valeur les hommes rapides du groupe. “On voulait jouer les sprints. On avait un bon groupe pour faire de belles choses”, explique-t-il au micro de DirectVelo. Mais l'Espagnol Antonio Angulo n'aura jamais fait mieux sue 7e à Poitiers. 

Clément Alleno a pu profiter de cette semaine pour découvrir un effort nouveau, le chrono. “On ne fait pas souvent de chrono de 30 km. C’était le premier pour moi. La dernière fois que je suis monté sur un vélo de chrono, c’était pour un prologue de 7 km". Il s'agissait en effet du prologue des Boucles de la Mayenne et il n'en a pas fait d'autres cette saison, et un seul l'an passé, au Tour du Portugal. "C’était tout nouveau pour moi car même sur les courses Amateurs, je n'en avais jamais fait”, rappelle celui qui appréhendait donc l’effort de ce jeudi après-midi. “Il fallait gérer sur la longueur. Ce sont des efforts qu’il faut travailler à la maison. Je ne suis monté qu’une seule fois sur le vélo de chrono, mais ça c’est plutôt bien passé”. La présence de cet effort face à l'horloge en cours d'épreuve l'empêchait tout de même d'espérer un bon classement général. “On n'a pas de spécialistes et on ne travaille pas forcément cette discipline, ni moi ni mes coéquipiers”. 

« C'EST GRATIFIANT »

Membre de la ProTeam espagnole depuis 2023, le Breton s’épanouie comme au premier jour. “Ça se passe vraiment bien, il y a une super ambiance. Je n’ai pas connu les équipes françaises, je ne sais pas comment ça se passe mais ici il y a une très bonne mentalité. Il y a l’expérience sur le vélo mais aussi en dehors. J’ai appris une nouvelle langue, c’est très enrichissant”. Mais l'exercice 2024 est un peu différent du précédent, donc, puisqu'il joue bien moins sa carte personnelle désormais. “J’aide beaucoup l’équipe, j’aime ça et c’est satisfaisant. L’équipe le voit bien et me le dit quand c’est bien fait. C’est gratifiant”. Mais au détriment de ses ambitions personnelles. “Les résultats ne sont pas trop là même si la saison n’est pas encore terminée. Je peux encore espérer des choses sur les dernières courses. Je suis quand même déçu de ne pas avoir décroché de Top 10 jusque-là. C’est compliqué car mes données montrent bien que je suis en forme, pourtant". 

Après une escale dans la région poitevine, son regard est désormais tourné vers la Bretagne Classic, un peu plus au nord, ce dimanche. Un terrain de jeu qu’il connaît bien. “C'est une course à la maison. Ce sont des routes que je connais plus ou moins, on va passer chez la belle-famille”, sourit-il. Avec l’objectif de montrer le maillot violet, propre à sa formation. "Je vais peut-être essayer de prendre l'échappée". Affaire à suivre.