Camille Charret, simplement le plus fort

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Il aura assurément et sans l’ombre d’un doute été le coureur le plus fort du week-end sur la Flèche Ardéchoise. Auteur d’un numéro en solitaire de près de 80 kilomètres samedi, malgré un puissant Mistral, puis encore 5e de l’étape au sprint massif en ayant aidé Tom Brémont, Camille Charret a fait encore plus fort dimanche. Net lauréat du contre-la-montre matinal dans la montée de Sampzon, il a ensuite éparpillé le peloton l’après-midi même en faisant le rythme dans chacune des montées d’un circuit tracé autour de Ruoms et Saint-Maurice-d’Ardèche, s’assurant ainsi la victoire finale en terminant dans la bonne échappée de cinq rescapés (voir classement).

“Je ne me sentais pas forcément le favori avant le chrono”, assure tout de même le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais. “Je suis parti le dernier. Je connaissais les temps des dernières éditions et quand j’ai vu les premiers chronos tomber, j’ai eu peur. Mais ça m’a aussi boosté”. En réalité, un fort Mistral de dos - dans la partie initiale et plate du parcours - a joué un grand rôle pour ces chronos records. “Je me doutais que c’était aussi le vent qui devait pousser les gars sur le plat. Et effectivement, ça n’a pas loupé. J’étais à quasi 60 km/h par moments sur la première partie. Puis j’ai bien géré la montée pour gagner ce chrono”.

OBJECTIF BLEU-BLANC-ROUGE

Une fois en tête du général, il promet avoir encore eu “la pression pour tenir” quelques heures plus tard sur la course en ligne. “Mais l’équipe a bien géré”, tient à souligner celui qui a surtout géré en grande partie tout seul, comme un grand, dans le final, en assumant ses responsabilités. “Un groupe est parti, ça ne voulait pas vraiment rouler derrière alors j’ai décidé de monter une bosse à bloc. J’ai ramené le peloton sur l’échappée une première fois, puis une seconde quand c’est ressorti. J’ai attaqué encore une fois sur le plat, vent de face. Et là, c’était la bonne”. L’écart se creuse alors très vite avec ce qu’il restait encore du premier peloton. “On est sorti en costauds. Quand j’ai vu qu’il y avait des coureurs comme Léo (Busson) et Carter (Guichard), je me suis douté qu’on irait loin”. Il n’avait ensuite plus qu’à s’assurer de rester dans le même temps que ses derniers compagnons de fugue dans les derniers kilomètres pour remporter l’épreuve.

“Je suis en forme pour les Championnats de France, ça fait plaisir. Il me reste encore quinze jours de travail. J’espère décrocher le maillot bleu-blanc-rouge”, prévient pour DirectVelo celui qui peut être ambitieux pour le chrono comme pour la course en ligne. “Je n’ai jamais couru avec tous les meilleurs français jusque-là cette saison. Il en manquait toujours quelques-uns alors c’est dur de s’imaginer ce que ça pourrait donner. Mais je pense avoir les capacités pour être dans les meilleurs. Je l’espère”

 

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